C’est tard dans la nuit de mardi 16 octobre 2013, alors que le journal de 20H est déjà clôturé que la TVT (télévision togolaise) a interrompu le cours de ses programmes pour reprendre l’indicatif de 20H annonçant l’intervention du Ministre des enseignements primaire et secondaire à l’occasion de la rentrée scolaire 2013-2014 pour ses souhaits. Les Togolais l’attendaient plus tôt pour le message habituel à l’occasion de la rentrée. « Journal intercalaire » comme l’avait si bien dit le présentateur, Frank MISSITE, journal qui a duré environ dix minutes, preuve qu’l avait un malaise.
Durant les dix minutes, M. Maganawé Badjam Yao Florent, le Ministre le plus perturbé actuellement du gouvernement, a profité pour vanter les efforts du gouvernement et narrer l’état des négociations entre son ministère et les syndicats d’enseignants et les autres acteurs impliqués. Des accords seraient intervenus nuitamment, raison de son intervention tardive sur la TVT. Il a parlé du taux de scolarisation qui serait de 87% au cours de l’année, taux plus élevé que les années antérieures. Il a promis que son département procéderait aux améliorations des conditions de travail des enseignants mais a regretté que ces améliorations s’élèveraient à plus de 110 milliards de CFA alors qu’en 2011 l’investissement du pays dans le secteur s’élevait à 82 Milliards de FCFA seulement.
Le Ministre reconnait l’existence d’un mot d’ordre de grève d’enseignants depuis longtemps dans l’enseignement public. Les deux reports de la rentrée scolaire en disent long.
Finalement le fameux message du Ministre n’est intervenu officiellement que dans la journée de mercredi. Au fait personne n’était prêt pour la reprise de l’école. Même le Ministre a dû se rendre dans les écoles le jour de la rentrée avant de se décider à lire le communiqué officiel lançant la rentrée scolaire.
Au cours de la journée du 16 octobre 2013 le Ministre a même proféré des menaces notamment la promesse de prélèvement de salaire chez les enseignants qui n’honoreraient pas de leur présence effective aux cours, donc des grévistes.
A tout voir, les prochains mois de cours sont incertains. Ils seront perturbés en raison des positions tranchées des uns et des autres La non satisfaction totale des revendications des enseignants et de leurs syndicats sont prévisibles et palpables. Les menaces de tous genres ne briseraient pas l’élan des acteurs de l’éducation déterminés à voir leurs conditions de travail améliorées. Les enseignants et leurs syndicats revendiquent des primes de logement, d’éloignement, de surcharge des classes, de bibliothèque, de dépaysement.. Syndicats et ministère s’accordent tout du moins pour continuer les négociations et la date décisive est celle du mardi 22 octobre 2013 espérant que d’ici à là la version qui a permis la rentrée effective sera vraiment approfondie et améliorée. L’atmosphère est mitigée selon qu’on est au gouvernement ou au sein des syndicats.
Koffi
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