Le Premier ministre togolais Arthème Séléagodzi Ahoomey-Zunu a remis tard dans la soirée du mardi 27 août 2013, sa démission au chef de l’Etat.
Cette démission du Premier ministre et de l’ensemble de son gouvernement intervient plus d’un mois après les élections législatives qui ont donné une large majorité à l’Union pour la République (UNIR) le nouveau parti du président de la République, Faure Gnassingbé.
Selon, les termes d’un communiqué de la Présidence de la République « le chef du gouvernement démissionnaire a remercié le chef de l’Etat pour la confiance placé en lui et en toute son équipe tout en indiquant que sa démarche est républicaine ». Le même communiqué précise que Faure Gnassingbé a accepté la démission et a recommandé au Premier ministre et à son équipe de conduire les affaires courantes.
Plusieurs observateurs ont été surpris par le retard pris pour le dépôt de cette démission attendue après la proclamation officielle des résultats définitifs des élections législatives par la Cour Constitutionnelle. Des consultations seraient en cours pour la nomination d’un nouveau Premier ministre, qui pourrait être M. Ahoomey-Zunu, dont le bilan dans un contexte assez surchauffé est jugé « mitigé » dans l’opinion. Il reste que l’ancien ministre de l’administration territoriale qui avait déjà réussi à organiser des élections législatives avec succès en octobre 2007, a cette fois-ci tenu les décisives élections législatives du 25 juillet 2013 sans violences et sur fonds propres.
Si l’ancien collaborateur de l’ancien Premier ministre Edem Kodjo, a aussi réussi à redynamiser les relations avec les institutions internationales et les partenaires bilatéraux comme l’Allemagne, son exercice a été aussi marqué par des violations des droits de l’homme et une administration de la justice plus d’une fois désavouée par la Haute Cour de Justice de la CEDEAO.
La gestion quelque peu chaotique de la participation du Togo à la Coupe d’Afrique des Nations 2013, par des comités dont il est le superviseur ainsi que le retard dans la publication d’un bilan financier dû au retard dans les travaux du cabinet d’audit KPMG, ont quelque peu entamé son passage à la primature. Le successeur de Gilbert Fessoun Hungbo qui a à son crédit l’historique qualification du Togo aux quarts de finale d’une CAN assure toutefois que les comptes seront faits une fois que le cabinet KPMG déposera son rapport.
Outre Arthème Ahoomey-Zunu, les noms de l’actuel ministre du développement à la base Victoire Dogbé-Tomégah, celui du ministre Sémondji voire d’un leader de la Coalition Arc-en-ciel (Me Dodzi Apévon ou Mme Brigitte Adjamagbo-Jonhson) reviennent avec insistance au poste de Chef du prochain Gouvernement. Le nom du nouveau Premier ministre pourrait être annoncé dans la soirée, a appris KOACI.COM d’une source proche de la Présidence.
M. Ahoomey-Zunu, ancien secrétaire général de la Présidence de la république a été nommé à la tête du gouvernement le 19 juillet 2012 à la suite de la démission de son prédécesseur Gilbert Fossoun Houngbo.
Source: Kaoci.com
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