Le personnel de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) se prépare à observer une grève du 6 au 10 juin pour l’application d’un accord signé par la direction.
Statu quo. Suite à la non-application du dernier accord signé en septembre 2016 entre la Direction et les employés, le personnel de la SNPT menace de faire une grève du 6 au 10 juin prochain. Dans une lettre adressée au directeur général Michel Kezié, le personnel regrette que les lignes n’aient pas bougé depuis la fin de la série de grèves ayant marqué le troisième trimestre 2016.
« Le personnel vous informe qu’il se trouve dans l’obligation d’observer une cessation collective et concertée de travail de cinq (05) jours, à compter de mardi 06 juin 2017 à 05 heures 00 », informent les grévistes dans une note de préavis adressée à leur Directeur général Michel Kézié.
En contrepartie d’un moratoire de quatre années sans grève, la SNPT avait signé un accord portant sur le versement de 150 millions de francs CFA en deux tranches destinés à la revalorisation des salaires des travailleurs, en conformité avec la grille conventionnelle. La plateforme de revendication des syndicats portent sur le reclassement, la revalorisation des salaires, des primes de production et de rendement, ainsi que des équipements de protection industriels et l’amélioration des œuvres sociales.
Mais ils n’ont obtenu que le minimum dont l’application reste en pointillés.
Cet accord a été signé aux termes de deux jours de grève qui ont paralysé le fonctionnement d’une SNPT déjà mal en point.
Moratoire de quatre ans de grève contre application de l’accord social
De même, les deux parties avaient convenu d’une discussion en octobre prochain sur de la prime de production, un point essentiel de la plateforme revendicative des syndicats de la SNPT.
Mais le personnel accuse la direction de mauvaise foi en ayant signé juste un accord pour s’acheter quelques semaines de répit, le temps d’un pourrisement de la situation. La direction envisage également de mettre au chômage technique une partie du personnel.
Sans comptabilité pendant plus de quinze ans, les phosphates étaient dans le rouge avec un outil vieillissant. La SNPT reprend du poil de la bête mais ne voit toujours pas le bout du tunnel. Le phosphate était jusqu’au milieu des années 1990, le poumon économique du Togo et son premier produit d’exportation, représentant 40% des recettes de l’Etat.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire