Afrique du sud : Cyril Ramaphosa dans l’embarras judiciaire

Accusé d’avoir violé la Constitution pour une contribution électorale douteuse, le président sud-africain se défend. 30 000 euros d’insomnie pour Ramaphosa

Accusation

Le dossier remonte à 2017. A l’époque, l’actuel chef de l’Etat sud-africain faisait campagne pour devenir le N°1 de l’ANC. Au cours de l’opération de charme, une compagne controversée  a versé environ 30.000 euros pour le soutenir. C’est ce feuilleton qui lui vaut aujourd’hui une attaque de la médiatrice de la République qui estime qu’il n’a pas dit la vérité au Parlement lorsqu’il leur avouait que ladite somme n’avait pas servi pour la mobilisation de l’électorat.

Dès le début, Cyril Ramaphosa affirme ignorer que le donateur était impliqué dans un scandale. « Oui, je savais que des fonds étaient levés. Mais je n’ai jamais été informé de tous les détails concernant le financement de la campagne », plaide-t-il. Bien qu’il dise ne pas accepter la conclusion de la médiatrice de la République – ce qui n’entame en rien le respect qu’il a pour l’institution qu’elle préside –  le chef de l’Etat sud-africain relève dans le rapport « de nombreuses approximations factuelles ».  Dans le contexte actuel, évoque-t-il, seule la Justice peut situer les responsabilités en prenant « une décision finale et impartiale ».

Contre la corruption

En Afrique du Sud, ces révélations font penser à l’ère Jacob Zuma, l’ex-chef d’Etat. Beaucoup souhaitent  y voir plus clair. L’ancien syndicaliste, lui, continue de professer qu’il ignore tout et martèle qu’il a placé son mandat sous le signe de la lutte contre la corruption.  « Ce sont les problèmes auxquels nous allons nous atteler », promettait-il devant les députés  le 15 février  lors de son élection.

« Je travaillerai très dur pour essayer de ne pas décevoir le peuple sud-africain », renchérit Cyril Ramaphosa dont l’arrivée aux affaires avait suscité de l’espoir chez  une partie des observateurs de la nation arc-en-ciel. Il avait le profil idéal à même de restaurer l’autorité de l’Etat ébranlée par de nombreuses affaires baptisées « capture de l’Etat » incarnées par la fratrie Gupta, accusée d’avoir créé un réseau en complicité avec Jacob Zuma et son entourage pour piller les ressources publiques.

EKLOU de Badj

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