Pèlerinage diocésain à Kovié : Appel à une Église diocésaine nourrie d’une foi authentique et vivante

Mgr Gaglo Isaac Jogues

À la messe conclusive du 28e pèlerinage diocésain au sanctuaire marial Notre-Dame des Douleurs de Kovié, l’administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lomé, Mgr Isaac Jogues Gaglo, a appelé, le dimanche 7 décembre, le peuple de Dieu à produire des fruits dignes de la vie chrétienne et à s’engager résolument sur le chemin de conversion.

Des milliers de fidèles de l’archidiocèse de Lomé ont effectué le déplacement vers Kovié, village du canton de Mission-Tové (préfecture du Zio), situé à environ 30 km au nord-est de Lomé, pour participer à ce pèlerinage placé sous le thème : « Marie, Étoile de l’espérance ».

S’inspirant des textes liturgiques du 2e dimanche de l’Avent, année A (Isaïe 11, 1-10 ; Psaume 71(72) ; Romains 15, 4-9 ; Matthieu 3, 1-12), l’administrateur apostolique, également évêque d’Aného, a exhorté les chrétiens à « produire du fruit », c’est-à-dire poser des actes concrets manifestant la présence de Dieu dans leur vie. Cet appel, a-t-il souligné, « nous est adressé aujourd’hui dans un monde marqué par la culture du mensonge, de la violence, de l’injustice et des divisions, qui sont autant d’œuvres de ténèbres ». Commentant les textes bibliques, il a invité le peuple de Dieu à une transformation intérieure, une purification des intentions et à se revêtir des œuvres de lumière : amour, justice, vérité, miséricorde, douceur et paix.

Un peuple plongé dans divers exils

Dans son homélie, Mgr Gaglo a relevé que de nombreuses personnes vivent un exil dans la maladie, la pauvreté, l’injustice, les conflits familiaux, les difficultés professionnelles, ou encore un exil intérieur pour ceux ayant perdu l’espérance.

Notre pays, a-t-il poursuivi, connaît aussi différentes formes d’exils : un exil économique qui pousse de nombreux jeunes à tenter l’aventure périlleuse vers l’inconnu ; un exil social, de justice, d’éducation ou un exil spirituel pour ceux qui s’éloignent de la foi. Il a également évoqué la réalité du chômage, de la précarité, des addictions (alcool, drogue), de la prostitution, des dérives liées aux réseaux sociaux, ainsi que l’exode incontrôlé vers l’étranger. À cela s’ajoutent les conflits familiaux, les épreuves conjugales, les séparations et les promesses non tenues.

Face à ce tableau, l’évêque a exhorté à une véritable conversion des cœurs, dans une société souvent marquée par l’opposition et l’injustice sociale. Il a invité les fidèles à réfléchir et à agir pour l’avenir des jeunes, la justice sociale, l’unité dans les communautés et pour une Église diocésaine nourrie d’une foi authentique et vivante.

La célébration eucharistique pontificale a réuni plus d’une centaine de prêtres, des vicaires généraux et épiscopaux ainsi que le recteur du sanctuaire, Père Joseph Dzokpé. Celui-ci a rappelé que cette messe a été l’occasion de confier à Dieu, la nation et le peuple togolais, afin qu’y renaissent l’élan de la foi, la paix véritable, la sécurité et la justice.

Une série d’activités de piété a rythmé ce pèlerinage : messe en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie, Médiatrice de toutes grâces ; chemin de croix ; enseignement sur le thème du pèlerinage animé par le Père Jean-Eudes Lawson-Ayeku ; adoration ; récitation du chapelet et  méditation des sept douleurs de la Vierge Marie. Un moment fort a également été le témoignage sur la vie du Bienheureux Floribert Bwana Chui, martyr de l’honnêteté et de la dignité humaine, présenté par la communauté de Sant’Egidio.

Avec ATOP


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A propos Colombo KPAKPABIA 1402 Articles
Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 32 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: [email protected]

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