Alors que les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont tendues, le journaliste nigéro-ivoirien, inculpé et placé en détention préventive fin 2024 au Niger, vient d’être condamné à de la prison ferme.
Un tribunal de Niamey a condamné le 21 novembre à deux ans de prison ferme le journaliste nigéro-ivoirien Serge Mathurin Adou pour « atteinte à la sûreté de l’État », dans une affaire de « déstabilisation » au Burkina-Faso voisin, ont indiqué ce 24 novembre des sources proches du dossier et du journaliste.
Serge Mathurin Adou a disparu à Niamey le 1er septembre 2024, après avoir indiqué à son épouse qu’il devait répondre à une convocation de la police. Quelques semaines plus tard, le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, l’accusait d’être impliqué dans un « complot » et dans « plusieurs tentatives de déstabilisation » visant son pays – qui compose, avec le Niger et le Mali, l’Alliance des États du Sahel.
Peine prononcée à l’unanimité
Serge Mathurin Adou a été inculpé le 11 novembre 2024 pour « atteinte à la sûreté de l’État » et placé en détention préventive dans une prison en province, selon Victor Akpro Akessé, consul honoraire de Côte d’Ivoire au Niger. « Serge Mathurin Adou a écopé de deux ans de prison ferme » vendredi, a prévenu une source proche du dossier. Un intime du journaliste a également confirmé cette peine, prononcée lors d’un procès au tribunal de grande instance de Niamey. « Les trois juges professionnels et les deux jurés ont prononcé à l’unanimité une peine de deux ans d’emprisonnement ferme », a rapporté le quotidien privé nigérien L’Enquêteur.
Résident au Niger depuis une vingtaine d’années, Serge Mathurin Adou a travaillé comme journaliste, notamment à la télévision privée Canal3 à Niamey.
Avec Jeune Afrique
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