La gestion du site Koutammakou, pays des Batammariba, reste préoccupante

Une session conjointe de l’organe transnational de gestion du site Koutammakou du Togo et du Bénin, en vue d’élaborer un rapport et un Plan de gestion de conservation, s’est tenue les 19 et 20 novembre à Défalé, une rencontre organisée par le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts avec l’appui technique et financier de l’UNESCO, un cadre de réflexions et d’échanges des experts du patrimoine culturel du Togo et du Bénin sur les modalités relatives à une meilleure gestion du site. Il s’agit de poursuivre l’opérationnalisation de cet organe transnational de gestion commune du site Koutammakou, pour garantir sa conservation et sa promotion.

Ces experts et acteurs des deux pays ont défini les modalités d’élaboration du rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du site, un rapport à soumettre au centre du patrimoine mondial d’ici décembre 2025. D’autres points de discussions portent sur les activités de mise en œuvre de la phase 2 du projet « Amélioration de l’état de conservation du Koutammakou, le pays des Batammariba » pour janvier 2026 ; les modalités d’élaboration d’un plan de gestion unifiée, ainsi que les questions de conservation du bien et sa valorisation et une visite de terrain.

Le directeur du patrimoine culturel du Togo, Ayikoue Adama, a rappelé que l’organe transnational de gestion de ce site déjà mis en place en août 2024 à Boukoumbé à Natitingou au Bénin est constitué de 12 membres à raison de 6 par pays. Il a relevé que le Togo a inscrit Koutammakou sur la liste du patrimoine mondial depuis juin 2004 et le Bénin qui l’a fait de son côté en septembre 2023. Cet organe a un double objectif : le premier consiste à élaborer un rapport unique sur l’état des lieux du site sur la base des mesures idoines, conformément aux recommandations de l’Assemblée générale du patrimoine mondial, et le second répond aux exigences de l’UNESCO, notamment la mise en place d’un Plan de gestion de conservation (PGC) commune.

Pour le directeur du patrimoine culturel du Bénin, Edah Djimmy Djiffa, cette rencontre est une aubaine pour les autorités locales de Natitingou, de Toukountouna, de Boukoumbé et pour la commission linguistique d’Otammari de joindre leurs réflexions à celles du Togo pour élargir les discussions liées au plan de gestion conjoint que l’UNESCO recommande à travers le comité du patrimoine mondial.

Avec ATOP