Respectivement général de brigade de l’armée de terre et générale de l’armée de l’air, ils font partie des dizaines de militaires arrêtés début août après avoir été soupçonnés de vouloir renverser la junte d’Assimi Goïta.
Deux généraux ont été inculpés pour « atteinte à la sureté de l’État » par un tribunal militaire, a-t-on appris jeudi 13 novembre auprès de sources judiciaire, sécuritaire et de leurs avocats. Abass Dembélé et Némi Sagara, respectivement général de brigade de l’armée de terre et générale de l’armée de l’air, font partie des dizaines de militaires arrêtés puis incarcérés début août après avoir été soupçonnés de vouloir renverser la junte menée par Assimi Goïta. Ils ont ensuite été radiés début octobre de l’armée ainsi que neuf autres militaires.
Selon une source judiciaire, les deux hauts gradés ont comparu mercredi et jeudi devant un tribunal militaire. « Ils ont formellement été inculpés pour ‘tentative de déstabilisation, atteinte à la sûreté de l’État’ par le juge d’instruction du 4ème cabinet militaire de Bamako », a-t-elle indiqué sous couvert d’anonymat. Une source sécuritaire a confirmé leur inculpation pour les mêmes charges.
Les avocats d’Abass Dembélé et de Néma Sagara ont affirmé avoir réussi à voir leurs clients pour la première fois depuis leur arrestation. Le général Abass « a beaucoup maigri mais il tient le coup », ont décrit ses conseillers. Quant à la générale Sagara, elle « supporte difficilement la détention », selon ses avocats.
Ces arrestations ont été principalement menées au sein de la garde nationale, un corps de l’armée malienne, selon des sources sécuritaires et des proches des personnes concernées. La garde nationale est le corps d’origine du ministre de la Défense, le général Sadio Camara, l’une des principales figures de la junte.
Jeune Afrique
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