Tchaoudjo : Les chefs traditionnels appelés à considérer les droits de l’homme dans les jugements
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a échangé le vendredi 24 octobre à Sokodé avec les chefs traditionnels sur la prise en compte des droits de l’homme dans les jugements traditionnels.
Sous le thème, « Pratiques traditionnelles et respect des droits de l’homme », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de son plan stratégique en cours, une assise qui vise à amener les chefs traditionnels à adopter une approche basée sur les droits de l’Homme dans le règlement des différends qui naissent dans leur communauté.
Les modules abordés au cours de cette assise ont tourné autour de la protection des droits dans les jugements traditionnels ( cas des affaires de sorcellerie et la contribution de la chefferie traditionnelle). Les participants ont partagé des expériences des jugements traditionnels en pays Ewé, Kabyè et Tem. Ces thématiques ont permis de renforcer les capacités des membres du conseil national et des conseils préfectoraux des chefs traditionnels sur les principes des droits humains et le respect de ces règles dans la résolution des différends, notamment les affaires de sorcellerie dans l’optique de renforcer la cohésion sociale, la paix et le vivre ensemble.
Le président de la CNDH, Me Kwao Ohini Sanvee a relevé que si la justice traditionnelle joue un rôle important dans la cohésion et la préservation de la paix, elle ne doit pas occulter les droits de l’homme qui sont des principes universels centrés sur l’individu. Il a souligné qu’a l’heure où les traditions sont de plus en plus remises au cœur des actions, il est temps que la justice traditionnelle intègre les droits de l’homme pour la cohésion sociale et la préservation de la paix. Me Sanvee a réaffirmé l’engagement de la CNDH à œuvrer pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Le préfet de Tchaoudjo, Tchimbiandja Yendoukoa Douti a renchéri que le respect des droits humains est crucial pour un Etat car il assure la stabilité sociale, renforce le développement économique, la justice et favorise surtout la paix.
Les jugements traditionnels sont des décisions rendues par des systèmes de justice locaux, basés sur les coutumes et les normes sociales, qui visent la réconciliation et le maintien de la cohésion communautaire plutôt que la simple sanction.
Avec Atop
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