L’ouvrage intitulé « Mʋntʋsʋʋ » qui signifie lumière en Kabiyè, préserve et promeut le patrimoine linguistique national. Cette première édition qui enrichit l’art de conjuguer les verbes en Kabiyè a été rendue publique en mars dernier par son promoteur Essohanam Abel Anatom.
Cet ouvrage, Tom 1 de 209 pages vient éclairer toutes les confusions au niveau de la conjugaison des verbes en Kabiyè. Dans ce livre, l’auteur Anatom a fait comprendre les modes et les temps de conjugaison en Kabiyè ainsi que les groupes des verbes. Le document couvre 176 verbes conjugués en 7 temps des 3 modes qui existent en Kabiyè.
La première partie du document « lis moi d’abord » fait un résumé des temps de conjugaison utilisés dans ce livre et à quoi ils font référence en français. La deuxième partie « yele mañandɩ ne ŋna » est une esquisse de grammaire en Kabiyè. La troisième partie est la plus grande partie du document consacrée à la conjugaison des verbes en Kabiyè.
L’ouvrage indique que les modes de conjugaison en Kabiyè ne sont pas à comparer avec ceux de la langue française. Les trois modes importants à en tenir compte sont le mode impératif qui correspond aussi au mode conjonctif français. Il renvoie aux deux temps. Le premier reflète l’impératif tel que « ɖe » (éteins), « ɖɩɖe » (éteignons), « ɩɖe » (éteignez). Le deuxième reflète le subjonctif présent tel que « se mansa » (que je félicite), « se ŋsa » (que tu félicites), « se esa » (qu’il/elle félicite), « se ɖɩsa » (que nous félicitons). Le document fait remarquer que le mode progressif n’a pas de correspondance en français mais une fois le verbe conjugué, la phrase peut être traduite aisément. Le subjonctif renvoie à trois temps. Le premier se traduit comme le présent de l’indicatif en français notamment « mantaŋ » (j’attache), « ŋtanŋ » (tu attaches), « ɖɩtaŋ » (nous attachons). Le document montre que le deuxième temps se traduit comme l’impératif de l’indicatif en français tel que « menɖɛɣaɣ » (je partais), « ŋɖɛɣaɣ » (tu partais), « Ɛɖɛɣaɣ » (il/elle partait), « ɖɩɖɛɣaɣ » (nous partions). Aussi précise le document, le troisième temps est toujours employé dans une phrase conjonctive.
Ce livre indique le mode accompli qui correspond aux temps composés de l’indicatif en français avec deux temps. Le premier exige un complément à la phrase tel que « Manɩ wila » (jai entendu des pleurs). Le deuxième temps reste sans complément après le verbe, « wila’ manɩwa » (c’est les cris que j’ai entendus).
L’ouvrage a pour vocation de présenter la conjugaison verbale du kabiyè, une langue parlée, estime-t-on, par 23 % de la population du Togo. La conjugaison représente l’un des principaux défis dans l’apprentissage de la langue. Pour relever ce défi, M. Anatom a imprimé et rendu public 500 exemplaires de son ouvrage.
L’ouvrage présente plusieurs verbes conjugués sur 184 pages. L’auteur a facilité la conjugaison de ces verbes en les consignant dans les tableaux en différents modes et temps.
ATOP/GMM/KYA
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