Le sort de ces personnes, qui demandaient l’asile aux États-Unis par crainte de représailles dans leur pays d’origine, se trouve entre les mains de la justice. Mais le cadre des accords d’expulsion entre pays reste flou.
Le Ghana a envoyé vers le Togo au moins six migrants venus de pays d’Afrique de l’Ouest, d’abord expulsés par les États-Unis dans le cadre de la politique de lutte contre l’immigration clandestine érigée en priorité par le président Donald Trump, ont indiqué à l’AFP leurs avocats.
Des détails gardés secrets par Accra
Le sort de ces personnes reste entouré de secret, y compris le moment exact de leur arrivée au Ghana ou leur lieu de détention. Et ce malgré l’effort des avocats, défenseurs de droits humains et journalistes pour suivre le rythme rapide des expulsions pratiquées par l’administration Trump et leur acceptation par des pays tiers dans le monde.
L’expulsion de personnes vers des pays tiers – dans lesquelles elles n’ont souvent jamais vécu – est une des mesures phares du président Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, notamment en envoyant des centaines de personnes dans une prison tristement célèbre au Salvador, ou encore au Panama et au Soudan du Sud. Les expulsions vers le Ghana auraient commencé au début de septembre et d’autres sont en cours, bien qu’Accra ait gardé de nombreux détails secrets.
Le 11 septembre, le président ghanéen, John Mahama avait annoncé que son pays acceptait sur demande de Washington d’accueillir des ressortissants originaires d’Afrique de l’Ouest, un accord conclu dans un contexte de tensions avec Washington, l’administration américaine ayant augmenté les droits de douane sur les produits ghanéens et restreint le nombre de visas.
Tollé au Parlement
Après l’arrivée au Ghana d’un premier groupe de 14 expulsés, les autorités avaient d’abord déclaré qu’ils seraient autorisés à rester temporairement dans le pays, conformément aux règles régionales de voyage sans visa, ou à retourner chez eux. L’annonce avait déclenché un tollé, l’opposition affirmant que l’accord avait été conclu à l’insu du Parlement.
Pour ajouter à la confusion, les autorités avaient déclaré que ces 14 personnes avaient regagné leur domicile. Or, seuls trois étaient retournés dans leur pays d’origine contre 11 restés au Ghana, a indiqué l’avocat Barker-Vormawor.
Quarante autres personnes expulsées par les États-Unis sont attendues dans les prochains jours, a annoncé le ministre des Affaires étrangères ghanéen, Samuel Okudzeto Ablakwa, le 18 septembre. Il a soutenu que la décision du Ghana d’accepter ces personnes expulsées se fondait sur des considérations humanitaires et ne constituait pas une « approbation » de la politique d’immigration des États-Unis.
jeune Afrique
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.


Laisser un commentaire