Les autorités togolaises et la mission du FMI au Togo du 7 au 18 octobre sont parvenues à un accord portant sur une aide financière de 58, 7 millions de dollars. L’équipe du FMI dirigée par Hans Weisfeld a effectué cette mission à Lomé à l’occasion de la première revue de la mise en œuvre du programme économique des autorités appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 293,60 millions de DTS (environ 390 millions de dollars).
Cette aide financière, en attendant l’approbation du conseil d’administration du Fmi, porte sur la validation des «politiques et réformes économiques nécessaires à la conclusion de la première revue du programme de 42 mois appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC)».
La FEC constitue une aide financière à moyen terme aux pays à faible revenu qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements.
La mission Fmi considère «la croissance économique du Togo reste robuste, l’inflation ralentit ». Le Taux de croissance est estimé de 5,6 % en 2023 et devrait connaître une petite inflexion à 5,3 % en 2024–25, puis environ 5,5 % par an par la suite selon les projections des services du FMI, à moins de chocs négatifs majeurs. Quant à l’inflation, elle a continué à ralentir, à 3,6 % en septembre et devrait rester dans cette proportion.
Fortes recettes fiscales et maitrise des dépenses budgétaires
La mission apprécie globalement la bonne gestion par le gouvernement des programmes appuyés par le FMI. Il s’agit principalement de l’augmentation des recettes fiscales « grâce à des mesures de politique fiscale et à des mesures visant à améliorer l’administration des recettes » ainsi la diminution du déficit budgétaire «grâce à une bonne maîtrise des dépenses». Le pays compte faire des recettes fiscales de l’ordre de 1048 milliards FCFA en 2024.
Sur le plan des réformes sociales, la mission du Fmi félicite « la mise en place d’un système d’identification biométrique pour tous les citoyens et d’un Registre Social et des Personnes et des Ménages ». Ces outils permettront de mieux cibler les moyens d’aider les plus vulnérables et donc plus efficaces et moins onéreux. Mais il faut noter que le Togo est encore à l’étape du balbutiement dans le domaine des infrastructures publiques numériques.
Et la maîtrise des dépenses budgétaires est en contradiction avec le rapport de la Cour des comptes qui épingle le gouvernement quant à l’exécution du budget 2022. Certains postes connaissent des dépassements de plus de 100%/
A noter que les programmes du Fmi concernent les réformes macroéconomiques qui n’ont pas forcément d’impact sensible sur panier de la ménagère. Le taux de croissance du Pib de 5,6% est insuffisant pour une croissance démographique estimée à plus 3% et un taux de pauvreté de 42,4% en 2023.
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