C’est par un message à la Nation que le Président Bassirou Diomaye Faye a annoncé hier la dissolution de l’Assemblée Nationale. Ila annoncé dans la foulée la tenue d’élections législatives anticipées le 17 novembre. L’assemblée était jusque là dominé par les partis favorables à l’ancien président Mack Sall.
L’annonce présidentielle survient dans un contexte de conflit latent entre l’Exécutif et la majorité parlementaire notamment les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), dont le point d’orgue aura été le rejet d’un projet de révision constitutionnelle.
La dissolution n’est pas une surprise pour les Sénégalais et les observateurs du jeu politique dans ce pays. Fin août, le Conseil constitutionnel avait rappelé que la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait être légalement prononcée par le président à partir du 12 septembre, soit deux ans après le début de la quatorzième législature, le 12 septembre 2022.
«Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat», a déclaré à la télévision nationale le président élu en mars 2024.
«Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat», a déclaré à la télévision nationale le président élu en mars 2024.
Elu le 24 mars 2024 avec 54 % des suffrages, ne disposait pas de tous les leviers institutionnels pour appliquer son programme de rupture. Son parti, le Pastef (les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) ne comptait que 23 députés sur 165 – et une quarantaine, en totalisant ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi.
Il appartient à présent au PASTEF et à ses alliés d’aller au contact de l’électorat pour solliciter la confiance des électeurs en vue de se constituer une nouvelle majorité.
Le Sénégal est l’une des démocraties les plus stables en Afrique de l’Ouest et est cité comme une référence parmi les pays d’Afrique francophones.
Le Temps
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