M. Faure GNASSINGBE a promulgué, ce 6 mai, la nouvelle constitution «secrète», qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cette promulgation intervient 48 heures après la proclamation des résultats provisoires des législatives, le samedi 4 avril 2024.
Malgré les exhortations de la société, de l’Eglise catholique, lui demandant de renoncer à la promulgation du nouveau texte, M. Faure Gnassingbe demeure dans sa logique de passer à un régime parlementaire présumé qui lui garantirait un pouvoir à vie.
Les députés de la législature sortante ont adopté le nouveau texte le 19 avril dernier, en deuxième lecture, malgré le tollé qu’il suscite.
Selon les extraits de la nouvelle constitution circulant sur les réseaux sociaux, le chef de l’Etat sera élu pour un mandat de six ans par le congrès- une réunion des députés et des sénateurs. Le chef de l’Etat, titre honorifique choisira le président du conseil, le vrai détenteur du pouvoir d’Etat dans la majorité parlementaire. En revanche, véritable Premier ministre ou chancelier, le président du conseil n’est pas forcément un député ou sénateur.
Fait insolite, les nouveaux députés sont élus sous l’empire de la constitution de la IVème République. Comment les députés élus IVème République deviennent ceux de la Vème République, les Togolais l’ignorent. Tout comme ils ignorent tout le contenu de la nouvelle constitution. UNIR, le parti dont Faure Gnassingbe est président vient de remporter largement les législatives et les régionales, avec 108 sièges contre 5 à l’opposition.
Depuis dimanche, les organisations de la société civile et les partis politiques s’engagent à empêcher Faure Gnassingbe de jouir de son putsch constitutionnel.
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