Législatives2024 : Opération d’achat de conscience dans le Moyen-Mono 

A quelques jours de la fin de la campagne électorale, UNIR, le parti au  pouvoir, met les bouchées doubles pour emporter la voix des électeurs, avec l’utilisation de moyens très peu orthodoxes.

Tous les moyens sont permis au parti au pouvoir pour arriver à ses fins.

Ainsi, la préfecture du Moyen-Mono a reçu un lot de 500 lampadaires le 23 avril dernier. Les lampadaires ont été reçus au cours d’un meeting du parti UNIR. Le généreux donateur ? Le gouvernement, indique sur X (anciennement Tweeter), Koffi Sodokin, député à l’Assemblée nationale, conseiller du chef de l’Etat et professeur d’économie. Koffi Sodokin est également un soutien intellectuel du changement constitutionnel qu’il défend sur les médias.

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Ceci va à l’encontre de la neutralité de l’administration togolaise dans les compétitions électorales. Par cet appui, en pleine campagne électorale, d’un lot de lampadaires dans une préfecture qui n’en compte point, il y a bien confusion entre le parti au pouvoir et l’Etat.

Coup de pouce de la France et achat de conscience

 Déjà, quelques semaines avant le début des élections 2024, le chef de l’Etat Faure Gnassingbe, président du parti UNIR, a fait une tournée dans la région des Plateaux, le 19 mars, pour procéder au lancement de la construction de 21 ponts modulaires mixtes acier-béton de type uni-bridge dans les 5 régions. Coût global : 100 millions d’Euros, soit 65 milliards FCFA.

L’Agence Française de Développement avait pourtant attribué ce financement en novembre 2023 et le démarrage des travaux est pourtant prévu hors saison de pluie. Ce financement est un coup de pouce du président français Emmanuel Macron, en remerciement d’une intervention discrète de  Faure Gnassingbe dans l’affaire de l’arrestation de diplomates français par l’agité capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso.

Coup de pouce d’une puissance étrangère, utilisation des moyens de l’Etat et surtout libéralités de la part des candidats UNIR aux populations ne manquent pas, la campagne du parti au pouvoir  écrase de loin celle des adversaires, démunis à sang.

Ainsi dans la préfecture de Tchaoudjo, les candidats UNIR offrent des sachets de gari, des victuailles ainsi que des ustensils et des gadgets  aux populations.    

Des faits punis par les articles 136 et 137 du code électoral, mais que viole allègrement le parti au pouvoir.