Un tribunal zimbabwéen a ordonné vendredi la libération sous caution d’un célèbre journaliste et lanceur d’alerte zimbabwéen, Hopewell Chin’ono, arrêté début novembre après un tweet critiquant l’intervention du gouvernement auprès de magistrats enquêtant sur une affaire de contrebande d’or.
Il était incarcéré depuis 17 jours dans une prison de haute sécurité, accusé d’avoir violé les conditions d’une précédente remise en liberté sous caution.
Hopewell Chin’ono, qui a remporté de nombreux prix de journalisme, avait auparavant été frappé d’une interdiction de tweeter des messages incitant à la violence ou encourageant des manifestations.
Selon les termes de sa nouvelle libération conditionnelle, il s’est vu interdire toute utilisation de son compte Twitter pour écrire des messages entravant le cours de la justice.
Son tweet portait sur l’arrestation fin octobre à l’aéroport de Harare d’Henrietta Rushwaya, une responsable du secteur minier, qui allait embarquer pour Dubaï avec six kilos d’or dans son bagage à main, d’une valeur de plus de 300.000 euros sur le marché international.
Le journaliste indiquait avoir été informé par le parquet de la prochaine libération sous caution d’Henrietta Rushwaya – qui avait affirmé aux policiers que l’épouse du président Emmerson Mnangagwa, Auxillia, et leur fils Collins, étaient les propriétaires présumés de cet or – compromettant la poursuite de l’enquête.
Cette affaire intervient alors que les autorités cherchent à neutraliser une importante contrebande d’or dans le pays, estimée autour de 100 millions de dollars par mois. Hopewell Chin’ono, 49 ans, avait déjà été arrêté en juillet, et emprisonné pendant 45 jours, pour avoir, selon les autorités incité « à la violence publique » avant des manifestations antigouvernementales.
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