Selon notre confrère de KpatimaNews, les autorités étouffent des cas de contamination et la propagation du covid-19 parmi les détenus de la Prison civile de Lomé.
Un Ivoirien malade et évacué le 3 mai dernier au CHR de Lomé, centre dédié au Covid-19, est décédé. Deux autres cas ont été détectés dans le quartier des cellules d’isolement, signale notre confrère, jetant l’effroi parmi les gardiens de prison.
A ce jour, il y aurait donc trois cas au nouveau coronavirus à la Prison civile de Lomé, réputée pour sa surpopulation. Y vivent plus de 2.500 prisonniers dans un pénitencier devant accueillir 500 personnes. Certes, plusieurs semaines après le début de la crise sanitaire, le président a pris une mesure de grâce présidentielle portant sur la libération de 1048 prisonniers. Il y a actuellement plus de 5.300 prisonniers pour une capacité de 2.881, soit un taux de surpopulation de 181% sur les 13 établissements pénitentiaires que compte le pays.
La situation suscite évidemment la grogne parmi les prisonniers. Les autorités pénitentiaires et les agents de la cellule anti-covid-19 du ministère de la Santé avaient fait une démarche pour calmer la situation. Mais jusqu’à présent rien n’est fait, selon notre confrère.
Les autorités étouffent le scandale
Les autorités cachent l’information et n’ont comptabilisé pas le décès de l’Ivoirien sur le site officiel qui passe à 10 décès ce 8 mai.
Aucune information relative au patient ivoirien. Cependant, le 1er mai dernier, un ressortissant ivoirien de 50 ans résident à Lomé, un cas suspect avec notion de voyage, a été détecté positif. Selon une source, il s’agirait probablement de ce cas. Dans ce cas, les raisons de son maintien en détention jusqu’à son transfert à la Prison civile de Lomé demeurent obscures.
La gestion de la crise sanitaire en ce qui concerne la Prison civile de Lomé reste inquiétante. Plusieurs prisonniers politiques, notamment plus de deux centaines de militants du PNP croupissent toujours en détention pour des raisons assez farfelues.
Nombre des militants du PNP sont accusés de troubles à l’ordre public et ou d’autres grotesques comme détention de gris-gris. Il y a aussi 16 détenus proches d’Agbeyome Kodjo ainsi que des militants de l’ANC. On note également la présence de dizaines de détenus qui attendent leurs jugements depuis plusieurs années.
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