La crise au sein du personnel soignant au CHR Lomé commune a atteint son point culminant avec le renvoi dans la matinée de 34 soignants, remplacés dans la foulée par des infirmiers militaires qui officiaient dans les camps.
La journée a commencé au CHR Lomé Commune avec la rencontre du directeur le Colonel Tchamdja et son personnel. Le patron des lieux demande aux agents de faire patte blanche: que ceux qui veulent travailler signent un engagement. Vous mettez vos noms et vous signez, ordonne le médecin militaire directeur.
Mais à midi, coup de théâtre. L’un des responsables de la prise en charge, Dr Kotosso arrive avec une liste et appelle des noms, en tout 34, à qui ils demandent d’enlever leurs bottes, et gants et autres matériels d’équipements. Ils sont licenciés sans autre forme de procès.
Dans l’après-midi, ils seront remplacés par des infirmiers militaires officiant dans les différents camps militaires de Lomé. Les agents revendiquaient des primes de risques plus importantes. Mardi dernier, un militaire était venu leur distribuer 50.000 CFA en guise de paiement partiel des primes. Des primes que les agents avaient rejetées. Et pour cause, il n’y avait eu aucune négociation sur les conditions de travail.
Fin du film. La riposte contre le covid-19 bat de l’aile et tout part à vau-l’eau. Tueries et toutes sortes de bavures par la brigade anti-covid-19 pendant le couvre-feu, gestion scandaleuse de la prévention dans les formations sanitaires, avec risque de contamination en masse des agents hospitaliers, insuffisance d’équipements, mauvaise gestion politique des conséquences sociales et économiques de l’état d’urgence sanitaire. Le covid-19 aura révélé la médiocrité crasse de Faure Gnassingbe et de son équipe.
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