Après des mois de paralysie les autorités provinciales annoncent des élections anticipées en juin prochain afin remettre de l’ordre dans la gestion de la municipalité de la capitale sud-africaine Pretoria. La municipalité sera provisoirement gérée par un administrateur.
« Le conseil municipal de Tshwane (Pretoria) est dissout et un administrateur sera nommé pour gérer la municipalité » jusqu’à l’élection d’un nouveau conseil « dans les 90 jours », a déclaré David Makhura, le numéro 1 de la province du Gauteng, qui englobe Pretoria.
La province « prend cette mesure drastique dans l’intérêt des habitants » de la municipalité de Pretoria, a-t-il ajouté sur Twitter, expliquant qu’il était de « l’obligation » du gouvernement provincial de « veiller à la continuité des services publics ».
La municipalité de Pretoria traverse depuis des mois une crise politique liée aux tensions entre les deux principaux partis d’opposition sud-africains, l’Alliance démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF).
« C’est le cirque. A chaque conseil municipal, il y a un drame et les gens ne s’écoutent pas », a expliqué jeudi sur la chaîne eNCA Lebogang Maile, un « ministre » de la province, contrôlée par le Congrès national africain (ANC) au pouvoir.
Au pouvoir depuis la chute de l’apartheid en 1994, l’ANC a subi en 2016 un revers historique lors des élections locales.
Il a cédé le contrôle de villes emblématiques comme Johannesburg, Port Elizabeth et Pretoria à des coalitions d’opposition dirigées par la DA.
Ces alliances ont aujourd’hui volé en éclat dans les trois villes.
Le maire de Pretoria, rattrapé par un scandale de vidéo sexuelle, a démissionné le mois dernier. Celui de Johannesburg, a quitté son poste fin 2019 et claqué la porte de la DA, à qui il reproche son approche de la question raciale. Il a été remplacé par un maire ANC.
Le Temps avec Afp
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