Trois Guinéens ont été tués par balle lors des heurts survenus jeudi à Conakry après la dispersion par les forces de sécurité d’une nouvelle manifestation d’opposants, selon un bilan mis à jour vendredi auprès de l’opposition et de l’hôpital.
Ces décès portent à au moins 20 le nombre de civils tués depuis le 14 octobre, d’une mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Condé. Un gendarme a également été tué.
Les Guinéens sont à nouveau descendus en masse jeudi dans les rues de la capitale à l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui mène la contestation. Des violences ont éclaté sur le trajet de la marche, puis se sont étendues à plusieurs quartiers.
Alpha Souleymane Diallo, 16 ans, Abdouramane Diallo, 19 ans, et Amadou Oury Barry, 32 ans, ont été tués par les forces de sécurité au cours “d’expéditions punitives” et “en dehors de toute manifestation”, a rapporté le FNDC sur les réseaux sociaux.
Au moins 66 personnes ont été blessées, dont 26 par des balles tirées par les policiers ou les gendarmes, a dit à l’AFP Abdoulaye Oumou Sow, un responsable de ce collectif de partis d’opposition, de syndicats et de membres de la société civile.
Amadou Oury Barry a été touché par balle “alors qu’il était enfermé dans une boutique”, a dit un proche de la famille. Les trois décès ont été confirmés par une source médicale à l’hôpital de l’Amitié sino-guinéenne.
Aucun commentaire n’a été obtenu auprès des autorités qui n’ont fait état jusqu’alors que d’un mort.
Le Temps avec Afp
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