Le Ghana a abandonné lundi les accusations de trahison portées contre neuf dirigeants séparatistes présumés prônant la création d’un État indépendant dans la région orientale de la Volta.
Les neuf membres de la Homeland Study Group Foundation (HGSF) avaient été arrêtés lors d’une opération policière en mai et accusés d’un complot visant à créer une nouvelle nation appelée “Togoland occidental”.
“L’État ne s’intéresse plus à cette affaire”, a déclaré le procureur Winifred Sarpong lors d’un procès à Accra, ce qui a incité le tribunal à retirer les accusations. Parmi les personnes relâchées, figure Charles Kormi Kudzordzi, le dirigeant du groupe, âgé de 85 ans.
Le HGSF s’est formé en 1994 pour défendre les droits des habitants de la région de la Volta, située dans l’est du Ghana et frontalière avec le Togo. Les séparatistes affirment que la région a une histoire et une culture propres et souhaitent faire de ce territoire un pays indépendant.
Le HGSF s’est félicité de l’abandon des poursuites par le tribunal d’Accra. “C’est une victoire pour la démocratie”, a déclaré son secrétaire, George Nyakpo qui poursuit : “Nous ne céderons pas, mais nous apprendrons à connaître la prochaine ligne d’action quand nous nous réunirons à nouveau”.
Quelque 80 autres séparatistes présumés ont été arrêtés en mai dans le cadre d’une opération de police centrée sur la ville de Ho, à quelque 150 kilomètres au nord-est d’Accra. Depuis, ils ont tous été libérés sous caution ou sans caution. La région (Togoland Occidental) forme une bande de 550 km sur 60 allant de la frontière nord avec le Burkina Faso au golfe de Guinée au sud.
Le Temps avec AFP
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