Universités : Le professeur Dodji Kokoroko écarté des activités du CAMES pour trois ans

Le président de l’Université de Lomé, le professeur Dodji Kokoroko est suspendu de toute activité liée au CAMES (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur) pour trois ans, selon une source officieuse.

La sanction a été prise lors de la 36ème session ordinaire du CAMES à Cotonou du 27 au 30 mai dernier. Les professeurs titulaires Dandi Gnanmou, Salami Ibrahim, de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) écopent également de trois ans de suspension de toute activité liée au CAMES.

Le professeur Adama Kpodar, vice-président de l’Université de Kara, et son collègue de Côte d’Ivoire, le professeur Mélèdjè sont aussi suspendus de toute activité liée au CAMES pour trois ans.

Selon une source proche du ministère de l’Enseignement supérieur togolais, les sanctions seront notifiées personnellement aux enseignants mis en cause et ne seront pas rendues publiques. Une autorité togolaise aurait fait des pieds et des mains pour empêcher la prise des sanctions, a appris Le Temps. D’après la même source, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur du Niger a été très en colère au cours de la réunion de délibération sur le sujet. Lesdits enseignants avaient fait le tour des capitales africaines pour les convaincre de leur innocence. Le ministre qui les a crus s’est senti profondément floué à la lumière des preuves brandies dans le rapport de la Commission Ethique et Déontologie du CAMES.

Les universitaires sus-désignés sont fautifs de manquements à l’éthique et à la déontologie du CAMES. Ils sont accusés d’avoir profité de « leurs positions stratégiques et institutionnelles pour avantager certains collègues par des promotions imméritées et surtout pour humilier certains autres qu’ils recalent alors qu’ils mériteraient d’être promus».

Il s’agit d’un vaste scandale qui ternit l’image du CAMES, devenu un machin entre les mains d’une camarilla d’enseignants qui  barrent le chemin aux grades universitaires à certains de leurs collègues, non pour des raisons académiques, mais par lubie ou par volonté de promouvoir leurs ami.es.

 Plusieurs universitaires togolais ont été victimes desdits professeurs sanctionnés.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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