La Cour constitutionnelle algérienne juge « impossible » la tenue du scrutin présidentiel le 4 juillet prochain, selon un communiqué rendu public ce dimanche 2 juin.
La Cour constitutionnelle a reporté le scrutin faute de candidats. Deux candidatures inconnues déposées à la dernière minute ont été rejetées. Ce report intervient deux mois après la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril dernier, sous la pression populaire. La Cour constitutionnelle demande au président par intérim Abdelkader Bensalah de convoquer de nouveau le corps électoral.
La rareté des candidatures ne fait que confirmer la difficulté des nouvelles autorités à organiser un scrutin présidentiel et rend la tenue de la présidentielle de plus en plus incertaine. Présents dans la rue chaque vendredi depuis 15 semaines, les Algériens rejettent en masse la tenue d’une présidentielle avec la candidature des hommes du sérail. Ils réclament tous le départ de tout le personnel politique actuel et surtout du chef d’Etat-major, le général Gaïd Saleh, homme fort du pouvoir.
« Pas d’élections avec le “gang” » au pouvoir, « Pas de dialogue avec le “gang” et le pouvoir », scandaient les manifestants. « Issaba » (le gang en arabe » est usité pour qualifer les dirigeants déjà en place sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika.
L’Algérie est entrée dans une crise profonde avec la volonté du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika de postuler pour un cinquième mandant après presque 20 ans de pouvoir. Physiquement affaibli par un AVC, le président était devenu l’otage de son entourage qui tenait à ce qu’il préside encore aux destinées de l’Algérie. Une situation qui a révolté la rue algérienne et conduit à son départ. Depuis les masses populaires algériennes sont dans la rue chaque vendredi et exigent le départ de tout le personnel politique et la fin de la mainmise de l’armée algérienne sur le pouvoir politique.
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