Le 18 mars, le site officiel de la République du Togo- en réalité, organe de propagande du pouvoir UNIR-, publie sans vergogne une fake news relative au passage de M. Dodji Apevon, président des FDR (Forces démocratique de la République) à l’émission Audi-actu de Radio Victoire FM.
Dans l’article « Le boycott a été une grave erreur », le site à la solde de Faure Gnassingbé attribue des propos à M. Dodji Apevon qui après vérification constituent des contre-vérités.
L’article, compendieux, souligne que « Boycotter les élections législatives a été une grave erreur politique », a concédé lundi Paul Dodji Apévon. Puis, un ajout entre guillemets d’une autre déclaration attribuée toujours au président des FDR : « La loi de la démocratie, c’est d’aller aux élections. On ne crée pas un parti juste pour être dans la rue ».
Le Temps en ligne a procédé à l’écoute et à l’examen des 58 minutes du support audio du passage du président des FDR. Et nulle part, et à aucun moment, M. Apevon n’a tenu les propos à lui imputés.
Il a dit d’ailleurs tout le contraire des affirmations du site officiel. Il a été difficile de déceler un passage confus, traître, susceptible de prêter à confusion. Le Temps est tout de même parvenu à une découverte que voici :
« Les partis politiques sont créés et ont vocation à conquérir le pouvoir. Lorsqu’un parti politique est créé, il a une philosophie, il a un objectif, il a un projet. Tout parti voudrait parvenir au pouvoir et voir son projet appliqué. On ne peut pas dire que lorsqu’un parti politique dit qu’il a de l’ambition que c’est quelque chose à condamner. Cette ambition doit être mesurée à l’aune de l’environnement dans lequel il est. »
Et, ajoute-t-il, à l’absence des réforme- surtout une CENI indépendante et la Cour constitutionnelle-, il est impossible de participer aux élections sans que l’opposition essuye des échecs- .
Apevon assume le boycott des législatives du 20 décembre
Loquace, tonitruant à souhait, comme s’adressant à un magistrat sourd dans un prétoire, l’avocat et homme politique a tenu des propos, clairs et limpides.
Au fond, plus que certains partis qui sont moins cohérents sur la démarche pendant les législatives, M. Apevon assume totalement le boycott. Il se met ainsi en conformité avec le relevé des conclusions des deux journées de réflexions de a Coalition les 20 et 21 février dernier.
« Au sujet du mot d’ordre de boycott du dernier recensement et du refus de participer aux élections législatives du 20 décembre 2018, les participants ont unanimement réaffirmé leur pleine adhésion à ce choix politique responsable de ne pas servir de faire-valoir à une parodie d’élection », indique le relevé des conclusions dans la partie « L’évaluation et de l’analyse des résultats constatés ».
Soutenir LE TEMPS
Le bon journalisme coûte de l’argent. Il s’agit du journalisme qui garantit la possibilité d’une société prospère, une démocratie responsable, et une gouvernance transparente. Tel est le credo de l’équipe Le Temps, depuis 1999.
En vue de continuer à rendre nos articles libres d’accès à tous nos lecteurs, nous vous demandons de faire un geste modeste en vue de soutenir notre Rédaction.
En contribuant au journal Le Temps, vous soutenez la presse libre et de qualité, dans un Togo en lutte pour le changement où l’information vaut son pesant d’or.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire