Le Ghana a annoncé la création de deux Conseils destinés à canaliser les dérapages budgétaires : le Conseil fiscal et celui pour la stabilité financière.
La création de ces conseils intervient dans le cadre de la loi sur la responsabilité fiscale qui vise à limiter l’influence politique dans le creusement des déficits budgétaires sur une année. Selon les dispositions de cette loi, les politiques ne pourront plus intervenir quand le déficit tend au-delà de 5% du produit intérieur brut (PIB) et le ratio dettes/PIB doit être maintenu en dessous d’un seuil de 65%.
Le conseil fiscal surveillera les performances gouvernementales en termes d’efficacité budgétaire et fera des recommandations pour l’atteinte des objectifs fiscaux. De son côté, le conseil pour la stabilité financière agira comme un comité consultatif qui réunira en son sein, les différentes structures en charge de réguler les risques financiers.
Ces mesures interviennent dans un contexte où le pays a décidé de se passer de l’aide du Fonds monétaire international (FMI), au terme de la dernière facilité de crédit auquel il a eu recours. Cette décision a provoqué l’inquiétude de certains analystes qui doutent de la capacité des autorités à maintenir une certaine discipline budgétaire sans la surveillance du FMI.
Le Ghana devient le second pays après Maurice, à se doter d’un conseil fiscal.
Le Temps avec Agence Ecofin
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