La société civile burkinabè veut marcher pour dénoncer le pillage du foncier. Exigence ? Un audit exhaustif des opérations de lotissements passées.
Après la marche organisée le 15 mars 2018 par la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL), la Coordination de Ouagadougou de la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC Ouaga) annonce une nouvelle marche le 5 avril prochain afin de dénoncer le « silence complice » des autorités burkinabè à propos de ce qu’elle qualifie de « pillage du foncier » par des sociétés immobilières et des acteurs de l’agrobusiness.
« Avec les lotissements opérés par les maires ouvrant la voie à la spéculation par des conseils municipaux des communes et arrondissements sous l’ère Compaoré, les populations ont subi une injustice criarde. Les lotissements réalisés le plus souvent dans une absence totale de transparence, la spéculation foncière endémique ont mis de côté plusieurs familles qui étaient réellement dans le besoin.», explique notamment Dominique Yaméogo, un membre de la CCVC, selon des propos rapportés par Burkina 24.
« Ce sont des bidonvilles que les autorités veulent installer en lieu et place des zones non loties en sous-traitant avec des agences immobilières. Le problème du foncier risque d’être à l’origine du prochain soulèvement populaire au Burkina.», alerte quant à lui un autre membre de la Coalition, Alain Gilbert Koala.
Comme le précise le site d’information, sur la liste des revendications des manifestants figurent essentiellement l’exigence d’un audit exhaustif des opérations de lotissements passées et le retrait des « parcelles volées », afin de procéder à leur réattribution aux résidents réels, l’arrêt du pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agrobusiness, la construction de logements sociaux et décents pour les populations.
Le Temps avec Agence ECOFIN
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