L’inefficacité de la politique des aires protégées pousse le gouvernement à initier avec l’appui de la Banque mondiale un large dialogue national sur l’aménagement participatif et durable des aires protégées.
Selon le site Republicoftgo, les populations riveraines seront au cœur de la gestion de ces sanctuaires naturels afin de promouvoir la biodiversité tout en assurant la conservation de l’environnement.
« Le second volet de cette stratégie recommande une réflexion poussée sur l’amélioration des modes de gestion des aires protégées« , indique le site gouvernemental.
Il est quand même surprenant la reprise par la Banque mondiale et le gouvernement togolais des mêmes politiques de gestion des aires protégées dont l’échec a été prouvé ailleurs.
Le Togo n’a pas l’apanage de l’exploitation illicite des aires protégées par les populations riveraines. Ces politiques s’avèrent inefficaces surtout en période de crises politiques où l’autorité de l’Etat chancelle. Et le Togo vit une crise politique depuis le 5 octobre 1990. Le cas du Togo s’est particulièrement aggravé avec la politique de répression sauvage des exploitations illicites, surtout dans la réserve de faune située entre le Kpendjal, l’Oti et la Kéran. Une politique qui a pour effet de susciter la prévention des populations contre les projets de protection de l’envrionnement.
Pauvreté rime avec exploitation illicite des aires protégées
De façon générale, on constate que « l’alternative de transferts de gestion de conservation tentée par les ONG de conservation ne supprimera pas les exploitations illicites », selon un environnementaliste contacté par notre rédaction. Ni d’ailleurs le recours aux paiements pour services environnementaux ne résoudra pas ce problème
La cause de l’inefficacité de ces politiques est donc d’ordre économique. Mais le Togo ne pourra pas indéfiniment repousser un choix politique clair entre préservation et gestion communautaire durable, entre préservation et développement local durable. Une part trop importante de sa population rurale vit en situation d’extrême pauvreté, soit de 60 à 96% du Sud au Nord, et dépend directement pour sa survie des ressources renouvelables de sa biodiversité.
Grosso modo, aucune politique de gestion des aires protégées ne pourra réussir si les dirigeants politiques ne relèvent pas le défi du développement d’une agriculture performante.
En 2016, les populations de Mango se sont soulevées contre l’extension des aires protégées de l’Oti-Kéran. La répression a entraîné plusieurs morts dans les rangs de la population et un parmi les forces de l’ordre.
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