L’Organisation mondiale de la santé (OMS) félicite le Togo pour l’éradication de l’éléphantiasis, qui n’est plus un problème de santé publique.
Les efforts de « plus d’une décennie » du gouvernement togolais ont fini par payer. Selon l’OMS, le Togo a éliminé la filariose lymphatique – encore appelée « éléphantiasis » – et cette maladie n’est plus un problème de santé publique dans le pays. L’institution onusienne a félicité le gouvernement togolais lors d’une réunion à Brazzaville.
« Il s’agit là d’une réalisation vraiment remarquable du point de vue de la santé publique, qui traduit en actes concrets l’engagement collectif du gouvernement togolais, de ses partenaires et des communautés. En éliminant cette maladie débilitante, le Togo a aussi fait tomber une cause majeure de pauvreté dans les oubliettes de l’histoire », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Le Togo rejoint les cinq pays de la Région du Pacifique occidental (Cambodge, Îles Cook, Îles Marshall, Nioué et Vanuatu) et les deux pays de la Région de l’Asie du Sud-Est (Maldives et Sri Lanka) reconnus récemment comme ayant éliminé la filariose lymphatique, qui n’est plus un problème de santé publique dans ces pays. Au niveau de la Région africaine, trente-trois autres pays d’endémie doivent poursuivre leurs efforts pour atteindre le même objectif.
L’éléphantiasis, une maladie incapacitante sur le plan physique et mental
La filariose lymphatique est causée par une infection parasitaire qui touche les personnes vivant dans les pays tropicaux. Les vers filariens sont transmis à l’homme par piqûre de moustique et endommagent les vaisseaux lymphatiques de l’organisme, entraînant un défigurement grave, ainsi que des douleurs et des incapacités. Les personnes touchées par la maladie se retrouvent non seulement en situation d’incapacité physique, mais souffrent aussi de pertes sur les plans mental, social et financier qui contribuent à la stigmatisation et à la pauvreté.
En 2010, l’OMS a lancé un Programme mondial pour l’élimination de la filariose lymphatique afin d’enrayer la propagation de l’infection. Le programme prévoit des campagnes annuelles d’administration massive de médicaments ciblant toute la population à risque et par l’intégration des soins des personnes touchées dans les systèmes de santé existants pour prévenir d’autres cas de décès et d’incapacité.
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