Adji Otèth Ayassor, l’ex-ministre des finances tombé en disgrâce prend la tête de la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables.
Prime à la casserole. On ne prête qu’aux sulfureux. L’ancien ministre des finances de Faure Gnassingbe, le tout-puissant Adji Otèth Ayassor, démis de ses fonctions l’année dernière, vient d’être porté à la tête de la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (Saber), un organisme panafricain.
La Saber, dont le siège est à Lomé, est une institution internationale qui regroupe 15 Etats africains dont le Togo et six institutions financières ouest africaines.
Sa mission est de promouvoir les énergies renouvelables dans les pays membres.
On ne connaît pas de fibre écologique pour l’ancien ministre pour diriger une société censé jouer un rôle primordial sur un continent atteint de plein fouet par le réchauffement climatique.
Adji Otèth Ayassor en recyclage
Fidèle homme de main du FMI et de la Banque mondiale, austéritaire pour les Togolais, le sinistre passage aux finances ne va pas rester dans les annales de l’histoire. Il a continué à creuser l’endettement public du pays, passé de presque zéro à plus de 1000 milliards CFA perdus dans de coûteux investissements infrastructurels où des financements se perdaient dans le lit douillet de la corruption.
Sous son ministère a explosé l’évasion fiscale organisée des sociétés minières révélée par les Panama Papers. Cet enseignant de droit fiscal à l’Université de Lomé aura passé dix ans au Sécretariat général du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire en pure perte et propulsé pour des raisons obscures à la tête de l’économie et des finances du Togo sans qu’il en est vraiment la compétence.
Accusé de corruption mais jamais inquiété, Adji Otèth Ayassor a été démis de ses fonctions et bombardé conseiller économique de Faure Gnassingbé. Une occasion en or pour le gratifier de cette prime à la casserole en le portant à la tête de la Saber, où il pourra se refaire une virginité avant d’être remis dans le circuit. Un circuit de blanchiment de plusieurs hommes du régime.
Faure Gnassingbé, cette grande machine à laver !
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