Le recours du groupe Sud Média Sarl U déposé contre la HAAC est jugé irrecevable pour défaut d’intérêt à agir et défaut de qualité.
Coup de tonnerre. La Chambre administrative de la Cour suprême a rendu son jugement de l’affaire Sud Média contre Haac cette après-midi. Selon la présidente de la Cour, Mme Akpené Djidonou et ses quatre conseillers, l’administrateur du groupe Sud Média, Luc Abaki, n’a pas qualité à agir au nom et pour le compte de cette société.
Une décision difficile à comprendre. Reste à savoir pour quelles raisons la décision de la Haac a été notifiée à Luc Abaki.
Dans ses attendus, la Chambre n’a pas non plus renvoyé à Sud Média à mieux se pourvoir, c’est à dire que la probabilité que Mme Pierrette Nasr épouse Bodjona, propriétaire de la station, vienne elle-même faire en personne le recours ?
“C’est malheureux ! Ce jugement, le débat, on se croirait dans une cour de récréation à l’école!“, a déclaré un proche du dossier.
Le jugement a porté sur la forme et non sur le fond. Un faux bond de la Chambre administrative alors que les spécialistes l’attendaient pour dire le droit sur le fond. Les acteurs des médias accusent souvent la Haac de prendre des decisions arbitraires. Et dans le cas d’espèce, il n’appartenait pas à cette institution de retirer les fréquences des médias appartenant à Sud Média. L’institution est surtout contestée depuis l’arrivée à sa tête de Pitang Tchalla, un cacique du régime accusé de museler la presse.
Personnage épicé, le président de la Haac avait fait un aveu d’être le principal acteur dans une mystérieuse affaire de distribution de dons présidentiels en argent à des journalistes.
Sud Média a porté plainte contre la Haac pour “excès d’autorité” dans le cadre du retrait des fréquences radio des chaînes de télévision et radio LCF et City FM. Les deux stations ont cessé d’émettre depuis plusieurs semaines.
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