Des individus non identifiés ont profané une église catholique dimanche à Kinshasa ajoutant au regain de peur et situation sécuritaire préoccupante.
Ce qui s’est passé dans la paroisse Saint-Dominique tenue par les missionnaires dominicains dans le quartier de Limete, à l’ouest de Kinshasa est qualifié de profanation.
Une vingtaine de jeunes gens non identifiés se sont introduits dans l’église vers 04 heures 00 TU et « ont cassé l’autel, fait tomber le tabernacle et dispersé les espèces consacrées, cassé la statue de la Vierge Marie, cassé même la tête de Jésus » sur le crucifix, selon le père Cyrille Kombelo.
Les messes dominicales ont été célébrées hors de l’église ce jour-là, à ciel ouvert, « car l’église a été désacralisée pour des motifs que nous ignorons encore », a précisé le prêtre.
Les autorités congolaises ont condamné cette « destruction méchante des objets sacrés et de la maison de Dieu ».
Ces incidents viennent s’ajouter à l’incendie le 18 février d’une partie du Grand Séminaire de Malole semant la terreur chez les sœurs carmélites voisines. On note aussi des propos discourtois à l’endroit des autorités de l’Eglise catholique depuis l’annonce de la mort de l’opposant Etienne Tsisékédi. Un regain de peur, de colère et d’incertitude hante les esprits en RDC et principalement à Kinshasa.
Un accord sur une transition politique a été signé le 31 décembre 2016, autorisant Kabila à demeurer au pouvoir jusqu’à fin 2017, en échange d’un mécanisme de cogestion du pays. Mais les discussions sur les modalités de mise en oeuvre de cet accord piétinent depuis. Et depuis quelques jours, circulaient à Kinshasa des tracts appelant à la destruction des « écoles et églises » catholiques si l’application de l’accord du 31 décembre sur la transition politique n’était pas effective.
Les évêques en appellent aux autorités
Dans son message aux fidèles, l’archevêque de Kinshasa, le Card. Monsengwo Pasinya, au nom des évêques de la RD Congo, invite « les uns et les autres à faire preuve de sagesse, de retenue et d’esprit démocratique » tout en dénonçant « ces actes de violences susceptibles de replonger le pays dans un chaos indescriptible »
Les évêques en appellent aux « autorités à arrêter cette tension et à assurer la protection des biens et des personnes, surtout le patrimoine de l’Eglise catholique qui est fortement visé ».
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