Le non respect de la discipline au sein de la Fédération Nationale des Cultes Vaudous et des Traditions du Togo (FNCVTT) est caractériel et son bureau exécutif dit vouloir ramener l’ordre, la discipline et la dignité au sein des différents couvents du pays à travers quelques actions. La fédération se donne cinq ans pour réussir.
Les couvents vaudous accueillent en leur sein les enfants (filles et garçons) en âge de se scolariser. Ils y passent plusieurs années à l’endurance et à l’apprentissage des pratiques traditionnelles liées au culte vaudou. Quelques générations déjà qu’une certaine modernité tente d’écourter leur séjour dans ces couvents et à les orienter autrement, vers l’école moderne. Les Etats et quelques partenaires sont à la pointe de cette campagne avec la couverture de la chefferie traditionnelle.
Avec le soutien de ces partenaires, la fédération (FNCVTT) annonce le démarrage d’un recensement de tous les couvents du pays pour répertorier le nombre d’enfants vivant dans chaque couvent, en vue de plancher sur leur scolarisation et leur formation professionnelle. L’occasion aussi d’identifier tous les prêtres et prêtresses des couvents qui respectent l’éthique et la déontologie. Les lieux et forêts sacrés de culte vaudou et des traditions seront enregistrés, dans le souci de continuer à assurer leur protection contre les feux de brousse et autres actions destructives des hommes.
Ce recensement débute du sud vers le nord du pays et par région d’ici 2021. La région Maritime pour 2017. Il se poursuivra en 2018 dans la région des Plateaux, en 2019 dans la Centrale, ensuite la Kara et les Savanes, respectivement en 2020 et 2021.
Le culte Vaudou n’est pas une pratique néfaste. La loyauté, le respect de la loi et de la chose publique, le respect de l’autre, l’amour et la compréhension mutuelle sont quelques principes de cette pratique. Le Vaudou est une tradition qui prône le bien-être spirituel de ses adeptes et contribue aussi au développement du milieu où il est exercé.
La pratique des couvents avec internement des enfants de bas âge est concentrée dans les régions du sud du Togo et presque résiduelle dans le reste du pays. L’opinion est divisée sur le temps de séjour des enfants dans ces couvents mais depuis quelques années l’Etat tente des dispositions pour mettre ces enfants à l’abri des mariages précoces et des maladies sexuellement transmissibles. Une entente est conclue entre chefs traditionnels, chefs de couvents, adeptes ces cultes vaudou et pratiquants avec l’accompagnement des partenaires en développement : «45 jours, c’est le maximum de temps qu’un enfant vaudou doit passer dans un couvent et seulement durant les vacances ». Le reste du temps est consacré à l’école.
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