Selon une de nos sources dans le Sud-Kivu, les rebelles Maï Maï viennent de prendre d’assaut la résidence de Joseph Kabila à Musienene, territoire de Beni.
La garde présidentielle en faction à la résidence de Joseph Kabila à Musienene est en fuite lorsque les rebelles Maï Maï ont lancé une attaque ce matin dans cette ville du Sud-Kivu.
Cette prise de la résidence présidentielle intervient alors que la tension est à son comble ce 19 décembre en RDC, jour de fin de mandat du président Joseph Kabila.
L’opposition, qui réclame le départ de Kabila, promet de descendre dans la rue. Les autorités ont déployé l’armée et la police pour contrer ce mouvement, selon le site Direct CD.
Les rebelles Maï Maï
Les rebelles Maï Maï sont l’un des groupes armés formés vers la fin des années 1990 pour s’opposer aux troupes rwandaises du Général Paul Kagame. Depuis, ils sont en lutte à la fois contre le pouvoir central et d’autres milices dans le Sud-Kivu. Ils sont comptables également des violences récurrentes dans cette région.
La RDC sous tensions
Les négociations entre le pouvoir et le Rassemblement (opposition majoritaire), sous l’égide de l’Eglise catholique, ont échoué samedi dernier. En attendant leur reprise ce mardi 20 décembre, le pays vit dans la hantise d’une grande déflagration.
Les réseaux sociaux ont été coupés dans le pays et le débit de la connexion Internet est très basse. Les témoins parlent d’un important déploiement de la garde présidentielle et de l’armée dans les rues de Kinshasa.
Le second mandat de Joseph Kabila est arrivé à expiration ce mardi. Il n’a pas été capable d’organiser les élections. A l’instigation de l’Union Africaine, et sous la facilitation de l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, un accord a été trouvé entre une frange de l’opposition et le pouvoir pour la prolongation du mandat du président sortant jusqu’en avril 2018.
Il a également été décidé de la formation d’un gouvernement d’union national conduit par un Premier ministre issu de l’opposition. Pour diviser l’opposition, le président Kabila a nommé Samy Badibanga Premier ministre , un militant de l’UDPS, le parti d’Etienne Tsisekedi. Un vrai flop. La personnalité nommée n’a même pas la nationalité congolaise.
Malgré la désignation d’un premier ministre, l’accord a été rejeté par le Rassemblement conduit par Etienne Tsisekedi, l’Eglise catholique ainsi que les Etats-Unis et l’Union Européenne.
Joseph Kabila à quitte ou double
L’opposition n’a pas encore lancé d’appel à des manifestations de rue, mais tout le monde dans le pays reste mobilisé pour le départ du président en fin mandat.
Samedi dernier, après l’échec des négociations, Felix Tsisekedi, fils de l’opposant historique Etienne, a lancé « Peuple congolais, la balle est dans ton camp ».
Selon le site Direct CD, tout se jouera dans les prochains jours, il reste un mince espoir mardi pour trouver une solution idoine qui déboucherait sur le maintien de Joseph Kabila en tant que président sans pouvoir, honorant les chrysanthèmes, et Etienne Tsisekedi, Premier ministre d’un Conseil national de la transition, avec les pleins pouvoirs.
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