Des délégués de l’administration centrale, partis politiques, société civile, autorités traditionnelles, universitaires ont pris part du 6 au 8 décembre à Lomé, à un atelier sur la décentralisation. Les participants devraient approfondir le dialogue sur la stratégie de mise en œuvre de la décentralisation, pour permettre aux nouvelles collectivités locales d’assumer leurs responsabilités dans les meilleures conditions possibles. Les discussions ont porté sur les grandes options et les axes stratégiques pour l’élaboration envisagée d’un cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation pour un développement local épanoui.
Dans ce pays qui cherche depuis des décennies à rendre la décentralisation effective, il y a lieu d’ouvrir et de permettre des réflexions sur des perspectives nouvelles pour l’amélioration du systèmes de fourniture de services de base et de relance des économies locales. Le Togo hésite encore à se doter de collectivités locales consensuelles qui soient dirigées par des exécutifs élus.
L’attente est d’arriver à une vision prospective de la décentralisation avec une feuille de route de la mise en œuvre des principes stratégiques. Le malaise est vivace et les travaux de ces trois jours n’ont pu permettre de ressortir des mécanismes participatifs devant mettre les populations au cœur de toutes les séquences de planification locale et la gestion des services locaux. Au contraire les discussions ont été très houleuses et il est clair que la décentralisation envisagée comme un mode de gouvernance de proximité, inclusif, efficace et approprié pour tous les acteurs locaux et nationaux n’est pas suffisamment partagée. Les divergences ont des allures loin des normes acceptées. Politiques !
Or, vu de l’extérieur, «la décentralisation constitue pour le Togo un enjeu considérable et original par rapport aux politiques de décentralisation qui sont conduites dans d’autres pays, y compris africains. Un enjeu important parce que le peuple togolais aspire à des conditions de vie meilleure et une démocratie locale plus effective à laquelle la décentralisation peut largement contribuer. Un enjeu original, parce que la décentralisation togolaise se trouve au cœur de la modernisation de l’Etat et de l’accélération du processus transformationnel de l’économie et de la société togolaise », selon Mme Khardiata Lo Ndiaye, Représentante Résidente du PNUD au Togo.
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