Les responsables des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) du Togo et les présidents des comités de crédits des micro-finances portent des réflexions sur la problématique de la cavalerie financière, un système de non remboursement anarchique des prêts par les clients SFD. Les réflexions tendent à mettre en place des dispositions conformes aux normes et lois régissant le domaine de la micro-finance en vue d’une professionnalisation du secteur.
Il faudra changer le paradigme du diagnostic de la concurrence entre les SFD et entre les SFD et banques. La question est abordée en terme de déperdition des clients.
Au 30 juin 2016, 41 institutions ont eu un encours d’épargne de crédit supérieur ou égal à 300 millions FCFA. Le nombre des bénéficiaires est passé de 62.400 en 1995 à plus de 1,9 million à cette date. Le portefeuille d’activités a enregistré une croissance très forte avec un encours de dépôts qui se chiffre au 30 juin 2016, à 153,60 milliards FCFA alors que celui de crédits est à 123,33 milliards FCFA.
Depuis avril 2010, le secteur de la micro-finance est menacé par l’incapacité de certains SFD à rembourser les dépôts de la clientèle et à honorer les échéances des emprunts bancaires. Cette situation est caractérisée par le nombre croissant d’institutions en difficultés ou en cessation de paiements. En l’absence d’une centrale de risque qui devra retracer la vie du crédit, la cavalerie financière devient inquiétante et constitue une dégradation du portefeuille des SFD. Cette situation peut contribuer à accentuer l’état de pauvreté des bénéficiaires du crédit et mettre en péril les efforts des SFD à respecter les normes prudentielles.
Le Temps avec Atop
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