Plusieurs personnes ont été interpellées jeudi matin au siège du journal gabonais d’opposition « Echos du Nord » dans la capitale Libreville, a-t-on appris auprès du journal et du gouvernement.
Des hommes armés en civil sont entrés dans la salle de rédaction alors que les journalistes de ce trihebdomadaire bouclaient l’édition à paraître vendredi, a indiqué à l’AFP l’un de leurs collègues, Wilfried Kombé-Nziengui.
« Ils ont embarqué tout le monde, une vingtaine de personnes. Ils étaient armés de pistolets automatiques », a témoigné M. Kombé, qui affirme avoir réussi à se cacher.
« Neuf personnes » ont été interpellées pour être auditionnées dans le cadre d’une enquête, a déclaré pour sa part à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Selon lui, l’enquête porte sur un article paru mercredi mentionnant « l’imminence d’un coup d’Etat militaire » après la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba.
L’article titrait sur l’arrestation du patron de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI, ex-Cédoc, les services de renseignement également chargés des titres de séjour délivrés aux étrangers), le général Célestin Embinga. Cette information a été démentie par d’autres médias.
Les personnes interpellées, journalistes et personnels administratifs, « ont été emmenées au Cédoc », a indiqué à l’AFP le directeur de la publication, Désiré Ename, joint à Paris où il affirme être « contraint de vivre ».
Le journal d’opposition qualifie régulièrement le pouvoir gabonais de « junte militaro-putschiste ».
AFP
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