Le Sommet sur la sécurité maritime a pris fin ce samedi 15 octobre à Lomé avec l’adoption par plus de 40 pays africains d’une charte, contraignante, sur la sécurité maritime. Il s’agit de la gestion sécuritaire de la recrudescence, résiduelle tout de même, de la recrudescence des actes de piraterie dans le Golfe de Guinée.
16 chefs d’Etat et de gouvernement étaient présents à Lomé. Leurs gouvernements s’engagent à échanger leurs informations, leurs expériences et à lutter ensemble contre la piraterie, les trafics ou encore la pêche illicite. Ils promettent également de délimiter leurs frontières maritimes, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.
L’Union Africaine, l’instigatrice de se sommet, a également décidé de la création d’un fonds de sûreté et de sécurité maritime.
Des décisions en pointillés
Comme d’habitude dans ces sommets africains, ont été prises également certaines décisions dont on douterait de la mise en oeuvre voire de l’applicabilité. Ainsi la création d’un comité composé de 15 ministres désignés pour trois an, qui auront pour charge de veiller à la mise en oeuvre de la charte. L’ennui: le texte reste assez flou sur plusieurs points et, d’autre part, les Etats pourront déposer des amendements au texte dans les mois à venir.
Tatillon et sourcilleux sur leurs souverainetés que violent allègrement les puissances étrangères à l’Afrique, la charte ne mentionne pas de droit de poursuite dans les eaux territoriales d’un pays voisin.
A noter que le Nigéria, pays le plus concerné par la piraterie maritime fut l’un des grands absents à ce sommet. Le président Muhammad Buhari a préféré une visite en Allemagne.
Reste à faire le bilan de ce sommet pour les finances togolaises. Selon des sources officieuses, il aura coûté 13 milliards CFA. Trop, beaucoup trop. Et inutile en ce qui concerne ses retombées pour le pays.
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