La nouvelle prison civile de Kpalimé ouverte le 21 septembre dernier est déjà surpeuplée, selon une association des droits de l’homme.
La nouvelle prison civile de Kpalimé construite sur financement européen avait pour but de désengorger la Prison civile de Lomé, dont la surpopulation carcérale entraîne des taux de mortalité élevée et des problèmes de santé. Les nuits, les détenus s’y couchent comme dans une boîte de sardine. Plus de 3000 détenus croupissent à la prison civile de Lomé alors que sa capacité d’accueil est de 900.
Il faudra désenchanter vite. Selon le Mouvement Martin Luther King, une asociation des droits de k’homme, cette prison construite selon des standards internationaux aurait déjà atteint ses limites. Ouverte officiellement le 21 septembre dernier, cette prison a accueilli 360 détenus de la prison civile de Lomé alors que sa capacité n’est que de 170 détenus.
Ce qui reste tout de même surprenant. Cette prison a été financée dans le cadre du projet portant réforme de la justice financé par l’Union Européenne à hauteur de 8 millions d’Euros, soit 5,2 milliards CFA. Un financement destiné à financer la refonte de certains textes mais aussi à la mise sur pied de certaines infrastructures comme les tribunaux et les lieux de détention.
Détruite dans les années 1990 pendant les soubresauts démocratiques, la prison civile de Kpalimé devraient servir à accueillir les détenus des préfectures de Danyi, de Kloto, d’Agou et du Haho.
Sa précoce surpopulation alors que l’infrastructure était censée en accueillir plus d’un millier, reste tout de même surprenante, alors que le système judiciaire à cause de sa lenteur et de la corruption des juges, produit un taux très élevé d’incarcération.
Pour le leader du MML, le Pasteur Edoh Komi, la surpopulation des centres de détention du Togo s’explique par les mandats de dépôt quasi-systématiques des juges, les détentions préventives trop longues, la lenteur judiciaire dans les procédures, la transformation fréquente des affaires civiles et commerciales en affaire pénale, la réticence de l’octroi de la liberté conditionnelle aux condamnés, conformément aux conditions prévues par le code de procédure pénale.
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