Huit agents du tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, qui a condamné en juin M. Katumbi à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, sont en « arrestation provisoire pour raison d’enquête », a déclaré à l’AFP Paulin Ilunga Ntanda, président de la Cour d’appel de Lubumbashi dont dépend le tribunal de Kamalondo. Ces fonctionnaires ont été incarcérés après 15 heures d’interrogatoire mercredi.
Cette enquête a été ouverte après la fuite de deux greffiers avec « le dossier physique » de la condamnation de M. Katumbi, a expliqué M. Ilunga.
Dans un communiqué, la Cour d’appel de Lubumbashi note que le « réseau au service de M. Katumbi s’active à faire disparaître tous les dossiers pénaux le concernant avec le concours de certains agents de l’ordre judiciaire ».
Candidat déclaré à la présidentielle censé avoir lieu avant la fin de cette année mais devenue très improbable, M. Katumbi est sous la menace d’un autre procès pour recrutement de mercenaires.
Depuis juin, M. Katumbi séjourne à l’étranger, avec l’accord du parquet, officiellement pour y suivre des soins médicaux, mais les autorités ont promis de l’arrêter dès son retour au pays.
Le climat politique est tendu en RDC. Depuis des mois, l’opposition soupçonne le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de manœuvrer pour reporter la présidentielle censée se tenir avant la fin 2016.
Le mandat de M. Kabila s’achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais une décision de la Cour constitutionnelle a permis au chef de l’État de rester en fonction, si ce scrutin n’était pas organisé dans les temps.
Le Temps avec AFP
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