Les députés togolais ont interpellé le 16 juin à Lomé, le ministre des Infrastructures et des Transports sur l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de la route St Joseph-Vogan-Anfoin, du contournement de la faille d’Alédjo et la réfection de l’aéroport de Niamtougou.
Les députés ont voulu des éclaircissements sur les conditions d’attribution des marchés, les délais de livraison, le rôle des contrôles techniques, les différents types de contrat auxquels sont soumises les entreprises.
Sur la question de l’opportunité de la réfection de l’aéroport de Niamtougou, le ministre Gnofam a expliqué que celle-ci fait partie d’un programme visant la réhabilitation, la construction et la modernisation des infrastructures de transport. Les travaux consistaient à l’allongement de la piste de quelques mètres, à la construction de la clôture sur 14 km et la réhabilitation des structures aéronautiques. Ce projet a été financé à 25 milliards FCFA par la République populaire de Chine. Le ministre supporte les procédures d’attribution de ce marché.
Par rapport au bitumage et aménagement du contournement de la faille d’Alédjo, le ministre a indiqué que les travaux ont été financés par les partenaires dont la Chine qui fournit « ses services sous forme de contrat clé en main» : conception et réalisation, définition des modalités de contrôle et services de surveillance par le partenaire. Sauf qu’ici le gouvernement a mis en place un bureau de contrôle parallèle pour surveiller la qualité des travaux. Celui-ci a découvert des irrégularités et l’entreprise a été contrainte à reprendre les travaux à ses frais. Les usagers sont médusés.
Concernant la réhabilitation du tronçon St Joseph-Vogan-Anfoin, les travaux seraient réalisés à 36% mais avec des difficultés qui ont entraîné des suspensions. Ils sont aux ralentis et le gouvernement se déploierait pour redresser la situation. Le gouvernement dédouanerait l’entreprise d’exécution.
Les initiateurs de cette interpellation ont estimé ne pas être convaincus par les explications du ministre. Selon eux, les fonds de réfection du tronçon Kélégougan-Anfoin ont été totalement débloqués soit 26 milliards FCFA alors que les travaux sont arrêtés en ce moment. Les fonds décaissés auraient servis à l’achat des équipements pour l’entreprise. Un scandale qui aurait de beaux jours devant lui. Les observateurs ne comprennent pas pourquoi le gouvernement autoriserait une entreprise privée à s’équiper par les fonds publics. L’entreprise en question serait une émanation toute faite de l’oligarchie dirigeante à qui tous les marchés dans la construction des infrastructures sont confiés. La réfection de ce tronçon fait partie d’un bouquet de six infrastructures à réaliser et lancé simultanément par le gouvernement. Dans les autres cas, les travaux ont connu presque le même sort : achèvement partiel.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire