C’est l’un des grands dossiers de la transition. Le président Kafando et le premier ministre Zida avaient chacun promis de faire toute la lumière sur les conditions de l’ assassinat en 1987 de Thomas Sankara et de ses douze compagnons.
Les fouilles ont commencé aujourd’hui et doivent durer entre 48 et 72 heures. Après les exhumations, les médecins légistes procéderont à des prélèvements ADN en vue d’examiner les restes pour recueillir tous les éléments utiles à la manifestation de la vérité sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara et de ses douze compagnons. Trois experts (deux Français et un Burkinabé conduisent les travaux d’exhumation). Les résultats seront ensuite reversés dans les dossiers pour les suites judiciaires.
Une foule importante a pris position depuis le matin aux abord du cimetière de Dagnöen à Ouagadougou. Seuls les avocats et les membres des familles sont autorisés à assister aux fouilles. Mais la famille de Thomas Sankara est représentée par son avocat.
La famille et des proches avaient exprimé des doutes sur l’authenticité de la sépulture attribuée au président révolutionnaire . L’assassinat était attribué à Blaise Compaoré, qui était un bras droit de Thomas Sakara. Compaoré a passé 27 ans à la tête du Burkina Faso avant d’être chassé le 31 Octobre passé par un soulèvement populaire.
Mariam Sankara, l’épouse du président assassiné est rentré au pays la semaine dernière. Elle a été auditionnée par le juge d’instruction commis sur cette affaire.
Ben S. Ouedraogo, correspondant à Ouagadougou
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