C’est un secret de Polichinelle : Jean-Pierre Fabre le hautement probable candidat de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) sera désigné lors de son premier congrès ordinaire qui se tiendra les 10 et 11 octobre au Foyer du Cinquantenaire de l’Eglise Evangélique Presbytérienne, Paroisse de Nyékonakpoè à Lomé, indique un communiqué du parti.
Ce congrès a pour objectif de “mettre le parti en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales” et “de désigner et investir le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2015“.
Précisément à propos des élections prochaines, le Secrétaire général, Jean-Claude Codjo Delava a déclaré samedi dernier, que les longues marches hebdomadaires du samedi entreprises depuis 2010 par le parti, ont pour objectif de préparer la présidentielle 2015. A l’origine, les marches avaient pour but de revendiquer la “victoire” confisquée à la présidentielle de mars 2010, puis de faire partir Faure Gnassingbé, et finalement de préparer la présidentielle de 2015! Evolution à l’épreuve de la réalité de la lutte contre un adversaire coriace, ou tout simplement évolution sémantique ?
Qu’à cela ne tienne, ce congrès d’investiture intervient dans un contexte de la polémique des sièges à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) entre l’ANC et l’ADDI, son allié de quatre ans, voire plus de 20 ans si on compte les années d’alliance avec l’UFC. L’ADDI, parti bien implanté dans la région de la Savane, reproche à l’ANC d’avoir fait main basse sur les sièges qui revenaient au groupe parlementaire ANC-ADDI. Une querelle des sièges qui s’aggrave avec les dissensions au sein de l’ADDI, dont le secrétaire général, Alphonse Kpogo, semble prendre le parti de l’ANC. Ambiance délétère à quelques mois de la présidentielle, qui pourrait fragiliser quelque peu la candidature de Jean-Pierre Fabre dans le Nord.
Néanmoins, avec ce congrès, le remue-ménage politique à propos de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle semble clos. Le communiqué de l’ANC est assez clair, il s’agit d’un congrès pour “désigner et investir le candidat de l’ANC à la présidentielle”.
Jean-Pierre Fabre, le président national, n’attend d’ailleurs pas grand-chose du conclave suspendu entre la Coalition Arc-en-ciel et le Collectif Sauvons le Togo (CST). Depuis quelques semaines, il bat, sur le territoire national, une pré-campagne , interrompue le temps de tournées sur le continent européen.
Née de la scission de l’UFC, l’ANC parti avec le fonds de commerce du parti de Gilchrist Olympio allié à Faure Gnassingbé au sein d’un gouvernement d’union, fête en ce mois d’octobre son quatrième anniversaire.
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