Les mesures prises pour la prise en charge des cas de malades atteints de virus Ebola sont insuffisantes, déplorent les médecins du Syndicat des praticiens et hospitaliers du Togo (Synphot) au cours d’une conférence tenue ce 21 août.
C’est la première fois que les hospitaliers mettent en cause le dispositif de prévention mis en place par le gouvernement. Le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu avait d’ailleurs dit de ce dispositif qu’il est révolutionnaire en Afrique de l’Ouest.
Les différentes mesures annoncées par le gouvernement du Togo ne sont pas de nature à assurer une sécurité optimum au personnel soignant et les expose à la contamination, affirme le Synphot:
Le personnel soignant est la première cible du virus Ebola. La preuve, c’est que nous sommes les personnes sensées prendre en en charge les éventuels malades. C’est pour cela que nous jugeons nécessaire de dénoncer les insuffisances que nous avons recensées dans le dispositif installé afin que nous soyons protégés pour bien exercer notre travail, indique le docteur Silvère Kévi, Secrétaire général adjoint du Synphot.
Pour les hospitaliers du Togo, le gouvernement doit améliorer les dispositifs de prévention de la maladie et de la prise en charge d’éventuels cas.
En plus de ne pas constituer une garantie pour la sécurité maximum des médecins, le dispositif mis en place par le gouvernement connaîtrait certaines insuffisances. Le Docteur Atcha Walla, secrétaire général du Synphot, recommande la mise en place de comités techniques au niveau de chaque région et la constitution d’équipes mobiles entraînées.
Nous recommandons la mise en place de comités techniques au niveau des régions et des équipes mobiles autonomes qui seront bien entraînées, équipées et motivées, la formation des équipes de professionnels sur la prise en charge de cas suspect de la fièvre au niveau de chaque structure sanitaire, et la création de véritables centres d’isolement en dehors des centres hospitaliers, a déclaré Dr Atcha Walla, le Secrétaire général du syndicat.
Le Synphot constate entre autres le manque d’information et de formation sur la prise en charge des cas suspects pour les praticiens de l’intérieur du pays, l’absence d’équipements adéquats et d’équipes autonomes affectées à la gestion des cas et l’emplacement du centre d’isolement.
On note également que deux cas suspects de fièvre à virus Ebola sont pris en charge au centre d’isolement du CHU campus de Lomé.
Selon l’OMS, la fièvre à virus Ebola a fait plus de 1200 morts dont 30% sont issus des rangs du personnel soignant.
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