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La Convergence patriotique panafricaine (CPP) a célébré le 16 août dernier le 15 anniversaire de sa fondation, sous le thème « 15 ans de lutte pour la consolidation de la démocratie et l’amour de la patrie« .
Les dirigeants de la CPP évaluent leur parcours à l’aune d’un bilan assez maigre, à savoir avoir aidé à asseoir des cadres de dialogue et la signature d’accord comme l’Accord politique global (APG) d’août 2006 et le Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC). Des accords obtenus de « haute lutte », à en croire son Président Francis Ekon, élu par défaut lors du dernier congrès tenu en 2012.
En réalité, la CPP, qui est une émanation de l’Union togolaise pour la démocratie (UTD) fondée par Edem Kodjo au début du processus démocratique, est comptable du bilan du régime de Faure Gnassingbé. Un bilan que ce parti traîne comme un boulet vu qu’il est devenu assez marginal au point de n’avoir aucun député au parlement depuis 2002.
Le parti a été créé en 2000, deux après l’échec cuisant d’Edem Kodjo à la présidentielle de juin 1998, et 4 ans après son départ de la Primature, un premier ministère qu’il avait chipé à Me Yawovi Agboyibo aux termes d’un tour de passe passe juridico-politique.
La CPP est constituée de bric et de broc, de micro-partis de l’opposition, mais le regroupement ne lui a pas réussi non plus. Conséquence depuis 2005, la CPP est devenue la béquille de Faure Gnassingbé. Edem Kodjo a volé au secours de Faure Gnassingbé e en 2005, à la suite des violences avant, pendant, après la présidentielle d’avril 2005. Depuis cette date, le parti n’a jamais cessé de collaborer avec le régime. Il compte deux ministres au gouvernement et le premier ministre actuel Ahoomey-Zunu était un cadre de la CPP, parti duquel il n’a d’ailleurs jamais démissionné. La CPP est devenue un parti participationniste rassemblant des politiciens carriéristes.
Sur la question des réformes, la CPP a soutenu la position du pouvoir en écartant toute proposition de retour à la constitution de 1992 qui ne devrait pas permettre à Faure Gnassingbé de rempiler pour un troisième mandat.
Si on enlève un homme et que le système demeure, celui qui va s’asseoir à sa place viendra appliquer le système et rien n’aura changé, indique M. Francis Ekon.
Tout en oubliant que l’opposition propose des réformes constitutionnelle et institutionnelle. Des réformes auxquelles s’oppose le parti au pouvoir.
Crise au sein du parti
La CPP est aujourd’hui un parti marginal dont la voix porte très peu. Si sa voix est aussi faible, sa stratégie de participation au pouvoir n’est pas seule en cause. Une crise interne secoue le parti depuis la fin du second premier-ministère d’Edem Kodjo (mai 2005-août 2006). En quittant la tête du parti, Edem Kodjo a toujours voulu garder la main. Il a tenté d’imposer en vain Cornélius Aïdam, son bras droit, pour finir par faire élire un triumvirat qui a sclérosé le fonctionnement du parti. Ce qui a créé le départ de nombreux cadres. En 2012, contre toute attente, c’est Francis Ekon, qui a fait prévaloir le droit d’aînesse, qui a réussi à arracher l’adoubement d’Edem Kodjo à la tête du parti. Mais cet ancien patron de la franc-maçonnerie ne fait pas l’unanimité au sein du parti. Beaucoup lui reprochent certaines prises de position qui tendraient à faire qu’il recherche à tout prix un strapontin dans le gouvernement.
Aujourd’hui, le parti est dans l’incapacité de présenter un candidat à la présidentielle 2015.
La CPP a été créée en 2000, suite à la fusion de quelques petites formations politiques dont l’UTD d’Edem Kodjo, le PAD de Franchis Ekon, le PDU de Jean Lucien Savi de Tové et l’UDS de Cornelius Aïdam.
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