Quand la compagnie Asky pratique l’overbooking sur ses vols

Entre développement commercial et gestion des passagers, Asky doit faire l'équilibre
Entre développement commercial et gestion des passagers, Asky doit faire l'équilibre
Entre développement commercial et gestion des passagers, Asky doit faire l’équilibre

La jeune compagnie aérienne qui a son hub à Lomé (Togo) a connu les deux dernières années une grande expansion tant au niveau de sa flotte que des destinations desservies. Elle étend ses ailes sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale et ambitionne de couvrir plus de pays dans les prochaines années. Cependant les pratiques d’Asky commencent à susciter critiques et désarroi auprès des passagers. Il s’agit du surbooking et de la gestion (artisanale) des passagers en transit. La compagnie relie actuellement 24 destinations, dont Sao Paulo et Rio de Janiero (Brésil), en partenariat avec Ethiopian Airlines, de puis le 1er Juillet 2013.

Ce développement rapide se heurte avec des pratiques peu professionnelles. “On dirait qu’ils dansent plus vite que la musique, ces gens d’Asky“, s’offusque un passager rencontré à Ouagadougou. “Asky cherche à remplir ses avions et accorde de moins en moins d’attention à la commodité de ses passagers“, ajoute ce voyageur, qui nous confie prendre Asky en moyenne 3 fois chaque mois dans le cadre de son travail. De l’avis de certains usagers, une confusion serait apparu dans les aéroports tels que Bamako, Ouagadougou et Abidjan que la compagnie dessert régulièrement. Il arrive très souvent ces derniers temps que lors des escales, Asky n’arrive pas à faire monter tous les passagers en attente qui ont pourtant acheté les billets. Cela arrive quand le vol provient d’un autre pays où on fait parfois monter plus de personnes que prévu. “Ce n’est pas notre faute, explique un responsable à l’aéroport de Ouagadougou. Nous essayons de gérer le flux de passagers qui se présentent; mais nous ne pouvons prendre que le nombre de places disponibles“. La faute est donc dans le camp d’Asky et de agences de voyage.

Visiblement, il y a une mauvaise coordination de la vente des billets, à moins que ce soit une stratégie commerciale. On sait que beaucoup de compagnies pratiquent du surbooking, mais il existe des moyens pour en limiter les effets. “C’est frustrant pour un passager qui a sa place confirmée sur un vol de se présenter à l’aéroport et de s’entendre dire qu’il y un trop-plein“, s’offusque un voyageur recalé sur le vol de Ouagadougou à Lomé. Normalement les passagers en surbooking devraient être informés de leur situation d’attente pendant l’achat du billet. Des règles de l’IATA interdisent le surbooking à des fins de remplissage.

Asky qui affiche fièrement d’être ‘‘la compagnie africaine de l’année 2014” (prix décerné par Africa CEO Forum) se doit de revoir ces pratiques pour réussir son développement sans heurt et sans rappeler les méthodes de la défunte Air Afrique.

ASKY est la création de plusieurs institutions régionales : la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le groupe ECOBANK. La compagnie est une société commerciale de droit privé en partenariat avec Ethiopian qui détient 20% du capital.

Joséphine Bawa


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