Une téléconférence se tient lundi à l’OMS entre experts notamment sur les questions d’éthique médicale pour définir une position devant les appels pressants à utiliser des médicaments non agrées pour tenter de sauver les malades.
Suite au traitement avec des premiers résultats positifs de deux soignants américains et celui à venir d’un prêtre espagnol rapatrié à Madrid par l’un de ces médicaments conçus par la firme américaine Mapp Pharmaceuticals, les appels à son emploi se sont multipliés même s’il n’avait jamais été jusque-là expérimenté sur l’homme et n’est donc agréé par aucune autorité sanitaire.
«Est-il éthique d’employer des médicaments non agrées, et si c’est le cas quels critères doit-on définir, dans quelles conditions doit-on administrer ce traitement et qui doit être traité», telles sont quelques-unes des questions à laquelle cette réunion doit répondre, a indiqué à l’AFP Marie-Paule Kieny, assistante au Directeur général de l’OMS.
Elle souligne aussi que ce médicament n’est disponible qu’en faibles quantités. Elle soulève également la question d’un éventuel emploi à titre préventif pour le personnel médical.
Cette réunion de lundi, focalisée sur l’éthique et convoquée dans l’urgence, devrait être suivie plus tard par une réunion plus large qui explorera les différentes pistes de traitement qui font actuellement l’objet de recherches et les moyens d’accélérer leur développement, a précisé Mme Kieny.
L’épidémie actuelle, la plus grave depuis la découverte du virus Ebola en 1976, continue à s’étendre. Le Nigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, a signalé lundi un nouveau cas. Il s’agit d’une infirmière qui avait soigné un Libérien décédé le 25 juillet à Lagos, selon le ministère de la Santé. Au total 2 personnes sont mortes au Nigeria.
Dans l’est du continent africain, le Rwanda a annoncé dimanche soir avoir placé en isolement un étudiant allemand hospitalisé à Kigali, présentant des symptômes de la maladie d’Ebola.
Les résultats de tests auxquels il a été soumis devraient être disponibles sous 48 heures.
À ce jour l’épidémie, qui se transmet par contact direct avec le sang et des liquides biologiques de personnes ou d’animaux infectés, a fait plus de 960 morts sur près de 1800 cas (confirmés, probables ou suspects) dans les quatre pays touchés, selon l’OMS.
Le Temps, avec LaPresse.ca
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