La lutte contre Ebola en Afrique de l’Ouest a atteint un stade critique. La plupart des pays de la région tentent de prendre des mesure de précaution. Aux Etats-Unis et en Europe, Ebola est devenu un sujet de préoccupation publique. Aux Etats-Unis depuis le rapatriement de deux personnes qui ont contracté le virus en Afrique de l’Ouest, l’opinion publique et les acteurs politiques s’activent.
Selon le Directeur du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), Dr. Tom Frieden qui a été auditionné par la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants des Etats-Unis jeudi, l’atmosphère en Afrique de l’Ouest est « apocalyptique ». Plus de 1700 cas suspects ont été décelés, 932 personnes sont décédées. L’expert Américain a déclaré que ces chiffres représentent 25 à 50% de ce qui se passe réellement en Afrique de l’Ouest…
Incapacité des pouvoirs publics africains
Selon Isaacs, responsable de l’Humanitarian Agency, la réponse de la communauté internationale au problème d’Ebola est désastreuse et insuffisante. Selon lui, ce sont trois des pays les plus pauvres au monde qui sont affectés et ils n’ont pas les moyens de faire face au redoutable virus. Et l’Américain d’ajouter: » Les ministres de la santé de ces pays n’ont pas la capacité pour gérer la question. Si rien n’est fait pour contenir la maladie, les pays concernés seront condamnés. »
Il n’existe pas une véritable réponse régionale à l’épidémie Ebola, alors même que l’ensemble des pays sont sous la menace.
Des équipements inadaptés
Selon le Dr Franck Glover, un missionnaire qui travaille pour l’ONG SIM, également auditionné par la Commission, les pays affectés manquent cruellement d’équipements médicaux pour la protection du personnel médical. Ce dernier exposé paie un fort prix en contractant en masse le virus, lorsqu’il tente de prendre en charge les personnes qui se présentent dans les centres de santé. « Les médecins et infirmiers du Libéria évitent de se rendre dans les hôpitaux, parce qu’ils n’ont pas de quoi se protéger », a-t-il indiqué. Le spécialiste américain a jouté qu’il est impensable qu’on demande au personnel médical de se mobilisé contre l’épidémie sans leur procurer le minimum pour se prémunir contre le virus.
Des villes en quarantaine manquent de vivres…
D’après la députée Karen Bass, qui a rencontré la Présidente Américaine Helen Johnson Sierlief la semaine dernière, les localités mises en quarantaine ne disposent pas du minimum vital, tel que les vivres et l’eau. Pour cette Représentante, la santé est Les personnes présentes à l’audition ont par ailleurs déploré le fait que les mesures pour éduquer le public sur le danger soient timides et inefficaces.
Les participants à l’audition de la Commission Smith sont parvenus à la conclusion que si rien n’est rapidement fait pour contenir la progression d’Ebola, plusieurs autres pays seront affectés, y compris en dehors de l’Afrique de l’Ouest.
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