L’axe routier Témédja-Badou souffre des hésitations entre les procédures de décaissement gouvernementales et les hésitations des entreprises de mise en œuvre. Lancés en grande pompe le 14 février 2014, les travaux de la réhabilitation de la route nationale N° 15 qui part de Témédja dans l’Amou en passant par la ville de Badou, jusqu’à la frontière du Ghana ainsi que la bretelle de Kougnohou devaient durer 24 mois. La cérémonie de lancement avait été honorée de la présence remarquée de plusieurs ministres ou anciens cadres mais aussi des Préfets des trois localités concernées (Amou, Wawa, Kougnohou).
Les travaux sont à leur première phase jusqu’alors. Ils trainent et le gouvernement profite pour lancer un doigt accusateur, comme d’habitude sur l’entreprise de mise en œuvre qu’est SOGEA SATOM. Ici, on réfute sans le dire ouvertement les accusations. Retard dans les décaissements des fonds alloués, procédures ennuyeuses et interminables, agents pas souvent honnêtes justifiant toujours leurs absences pour faire pression sur les entreprises, hésitations des responsables des entreprises, manque de matériels adéquats sont les raisons souvent avancées pour justifier le retard des travaux sur les chantiers.
Cinq mois après le lancement des travaux sur cette route, le constat est que l’entreprise n’est qu’à l’étape de débroussaillement et un niveau moyen de nivellement. Même le site devant abriter le poste de péage et de pesage n’est pas encore discuté avec les populations et les autorités traditionnelles.
Une délégation du ministère des Travaux publics et des Transports s’est déplacée le jeudi 10 juillet dernier sur les lieux pour constater l’état d’avancement de ces travaux. L’avancement n’est pas effectif sur cette route. Conduite par le conseiller technique du ministre des Travaux publics, la délégation s’est rendue au niveau de la jonction Témédja-Badou où les travaux de nivellement et de terrassement sont en cours et ensuite sur le chantier de construction des bâtiments devant servir de base aux matériels et aux travailleurs. La délégation est aussi allée à Apégamé à 6 km environ de Témédja où, elle a choisi ensemble avec le chef de ce village et des notables, le site devant abriter le poste de péage et de pesage.
A cette étape il est clair que les délais prévus au départ ne pourront pas être vraiment respectés. Le défi est maintenant de veiller à la fois sur la qualité du travail et le respect de l’engagement de la mise en place des ouvrages de drainage et d’assainissement ainsi que des mesures environnementales et sociales prévues.
Ces travaux d’un montant total de 30.847.604.828 F CFA sont financés par la BOAD et l’Etat togolais et s’inscrivent dans le cadre du programme d’actions prioritaires en matière d’infrastructures routières mis en œuvre par le gouvernement. Après la réhabilitation la nouvelle route aura une longueur de 9 mètres en agglomération et 7 mètres en campagne et dans les zones montagneuses, avec des trottoirs larges de 2m x 2. Les travaux de réhabilitation devraient consister au débroussaillement, au décapage du terrain ainsi qu’au terrassement et au revêtement de la chaussée.
Koffi
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