Les chefs religieux et traditionnels ont consolidé et validé le mardi 8 juillet à Lomé, trois argumentaires en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, en vue d’une mobilisation générale dans la résolution des Violences Basées sur le Genre (VBG) au niveau des communautés.
Organisé par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cet atelier vise l’adhésion des représentants des différentes confessions religieuses et des chefs traditionnels au contenu de ces argumentaires. Leur implication permettra de prendre en compte toutes les préoccupations des communautés. Cette rencontre fait suite à un premier atelier de renforcement de capacité des chefs religieux et traditionnels en 2011 et celui de l’élaboration d’une ébauche d’argumentaire religieux et traditionnel en deux drafts par des consultants nationaux et validés au cours de l’année 2013. Cette validation est intervenue après aggravation du phénomène dans le monde et au Togo, où une étude sur les VBG a été réalisée en 2010 par le ministère en charge de la Promotion de la Femme.
L’étude a révélé diverses formes de VBG, notamment psycho-morale (91%), économique (94%), physique (40%), sexuelle (33%) et institutionnalisée (20%) et les mutilations générales féminines (6,9%). Les travaux ont alors permis aux participants de faire des apports aux textes relatifs à la lutte contre les VBG avant leur validation. Ils ont unanimement pris la résolution de combattre ces violences pour l’épanouissement de la femme au Togo. La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Dédé Ahoéfa Ekoué a indiqué que le fait d’associer les différentes confessions religieuses et les chefs traditionnels permettra d’accélérer la lutte contre les VBG, il faut des argumentaires pour leur permettre de convaincre leur fidèles. Le représentant de l’UNFPA au Togo, Justin Koffi a salué les efforts entrepris par le gouvernement togolais dans la lutte contre les VBG, puis sollicité le concours des différentes couches socio professionnelles pour une éradication totale et définitive du phénomène.
ATOP/JV/KYA/BS
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