Les vieilles méthodes ont la vie dure au Togo, malgré la mort d’Eyadema et la disparition du RPT, des pratiques du parti unique lui survivent. A l’orée de la présidentielle 2015, des activistes UNIR ressuscitent des mouvements laissant entendre que la majorité de la population soutient Faure Gnassingbé.
Ainsi ce 7 juin des centaines de jeunes cornaqués par un mouvement dit de la Majorité silencieuse, ont tenu un meeting à Hedzranawoé et déclarent qu’ils garantissent à Faure Gnassingbé sa réélection en 2015, peu importe le mode de scrutin.
« Que l’élection présidentielle de 2015 soit à un tour, deux, cinq ou dix tours, la victoire de Faure Gnassingbé ne fait aucun doute. Ces réalisations parlent déjà », a déclaré Koffi David Agbéssi, le Coordonateur de la majorité silencieuse.
Ce meeting intervient quelques jours après l’échec du dialogue politique pouvoir-opposition. Un dialogue au cours duquel il était question de la durée et de la limitation du mandat présidentiel, et de son application rétroactive à Faure Gnassingbé.
La majorité silencieuse raille l’opposition togolaise, « quémandeuse » de ce dialogue qui n’a pas le courage d’aller débattre à l’Assemblée nationale, « sanctuaire de la démocratie ».
Le dialogue quémandé a été saboté par ses initiateurs, spécialiste de la pensée unique, qui croient que la démocratie se résume à l’acceptation par les autres de leurs vérités et de toutes leurs exigences. Ces démocrates de pacotille, incontestables préfèrent gesticuler dans la rue, s’adonner à des jeux d’amateurs plutôt que de faire triompher leurs idées à l’Assemblée Nationale, sanctuaire de la démocratie , a ajouté le coordonnateur de la Majorité silencieuse.
La Majorité silencieuse sous-tend l’idée que la majorité de la population soutient Faure Gnassingbé, et que l’opposition reste marginale, en dépit de l’agitation dont elle fait preuve.
C’est une vieille méthode utilisée par le RPT du temps d’Eyadema, où malgré l’évolution chaotique du pays, des mouvements fantoches, soi-disant représentant des régions entières, expriment leur adhésion à sa politique.
Il s’agit la plupart du temps de jeunes désœuvrés, nécessiteux, à la recherche d’emploi, allègrement manipulés à l’insu de leur plein gré, et payés de quelques billets de CFA.
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